Le Monde De Lyli

Le Monde De Lyli

Parentalité positive


1 an d'éducation bienvaillante

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En l'honneur de la Journée de NON-violence éducative, quoi de mieux qu'un petit billet sur le blog  pour en parler ?

 

Voilà maintenant un peu plus d'1 an que je me suis plongée dans l'éducation bienveillante.

Quels en sont les résultats ? Quels sont encore les difficultés ? Qu'est-ce que j'en retire ?

 

Pour ceux qui n'aurait pas lu le précédent article où je parle de ce déclic vers l'éducation non violente c’est par ici.

 

Alycia aura 2 ans et demi dans une dizaine de jour, ce qui fait donc bientôt 13 mois qu'avec son père nous avons décidé de changer et de nous remettre en question.

Ça n'a pas été évident du tout, ça ne l'est toujours pas, rien est acquis, nous avions (avons) des réflexes et des idées préconçus, bien ancrés de notre enfance et propre éducation, mais aussi de ce qu'on voyait un peu partout, chez les voisins, les amis, à la télé *Bonjour super Nanny".

Il a fallu alors tout réapprendre, déjà commencer par la base : la construction du cerveau chez l'enfant, les sentiments, les besoins.

J'avais besoin de mettre du sens là où je n'en trouvais plus.

 

"Mais bon sang, pourquoi elle comprend pas que quand elle fait ça, elle va au coin ?"

" Pourquoi tous les jours c'est la même choses, je punie, je mets au coin, et rien ne rentre dans sa petite tête !"

" Elle est têtue c'est ça, elle me provoque, elle me défie"

 

C'est bien connu les caïds de 15 mois !

 

Pas une seconde, ou peut être un quart de seconde alors, je me demandais "Qu'est-ce qu'elle veut me dire ?" "Qu'est ce qui se passe en elle?"

Alors quand j'ai découvert les livres de Filliozat, j'ai craqué, j'ai pleuré parce que j'avais mal.

J'ai culpabilisé et j'ai regardé ma fille en lui demandant pardon, car nous faisions fausse route avec elle.

 

Quels sont les résultats après 1 an de parentalité positive ?

 

L'expression de NOS besoins. La qualité des échanges et de communication dans la famille.

Lyli exprime ses besoins, ses attentes, ses désirs, et on fait de notre mieux pour y répondre.

Je n'ai pas eu à gérer de situation de crises depuis 1 an.

Je ne sais pas ce que c'est qu'un enfant qui perd le contrôle dans un magasin ou à la sortie d'un manège ou d'un parc de jeu.

Pas de coin, pas de fessées, pas de punition (jamais eu à interdire ma fille de quelque chose) donc pas de confrontation qui dure des heures, comme j'ai pu avoir avant.

 

Pas de colère dévastatrice, ça ne veut pas dire qu'elle pleure jamais. Mais elle ne s'est plus jamais roulée au sol, devenue rouge et se faire vomir comme elle pouvait le faire avant.

Oui elle cri, oui elle sait dire non, oui il lui arrive parfois de montrer son désaccord en jetant un jouet par terre. Mais c'est aussi comme ça quelle devient une personne à par entière, et elle a que 2 ans et demi.

Le NON, l'opposition au parent est une étape importante pour se construire, pour devenir "JE".

Mais depuis 1 an je ne lutte plus.

Et je continue d'apprendre et de me remettre en question, car il faut pas se leurrer, il va falloir des années encore pour venir à bout de tout ce que l'éducation Française à fait (de mal) jusqu'à présent...

 

Quoi quoi quoi ? Qu'est-ce qu'elle a fait de mal l'éducation Française.

 

Une Fonction Essentielle Au Développement : La Régulation Des Émotions, Lucie Dufour
Au cours de la dernière décennie, la neuroimagerie nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau. Dans ce document, je me pencherai plus particulièrement sur le rôle de la zone corticofrontale de l’hémisphère droit dans la régulation des émotions. Cette zone du cerveau se développe au cours des deux premières années du nourrisson, avant même qu’il puisse parler. Au cours de ces années, la survie et la sécurité de l’enfant dépendent entièrement du parent ; il en est de même pour qu’il puisse se calmer. Il apprend donc à réguler ses tensions (contenir, gérer, moduler celles-ci) comme le font ses parents, au même titre qu’il apprendra un peu plus tard à parler le même langage qu’eux.
[...]
D’autres adultes qui ont ces difficultés à se calmer mais qui sont plus actifs, seront fréquemment submergés par les tensions. Ceci se répercutera en différents troubles de fonctionnement : nervosité, stress, comportements agressifs, somatisations : douleurs musculaires, maux de tête, urticaire, eczéma, problèmes d’estomac. Ces personnes sont susceptibles d’avoir présenté des problèmes d’attention et de concentration étant jeunes, qui heureusement, se sont atténués en vieillissant. Ceci démontre que notre cerveau s’adapte et se modifie en fonction des comportements que nous adoptons et des efforts que nous lui demandons. Les enfants de ces personnes se sentiront submergés en leur présence et préféreront se retirer, ne pas déranger ou déverseront leur trop plein de tensions par un comportement agité, en parlant fort, ou en criant. Les personnes qui n’ont pas développé la capacité à se contenir vivront des insatisfactions dans leurs relations, au travail, et leur état émotif instable, affectera leur qualité de vie au quotidien. Certains utiliseront médicaments, alcool, drogues pour se sentir mieux.
[...]
Pour en savoir plus, article passionnant :  La Régulation Des Émotions

 

Ne dit on pas que les français sont les champions du monde de la consommation de psychotropes ? Grands stressés, insatisfaits, notamment au niveau du travail...

Et le pire, c'est qu'on ne trouve pas d’explications simples à ce phénomène (le taux de remboursement des médicaments, par exemple), n'y aurait-il pas un lien dans l'éducation que nous donnons à nos enfants ? Pourquoi ne pas revoir tout du début ?

 

 

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Quels sont encore les difficultés ?

Les fois où je me suis montrée en confrontation avec ma fille, c'était MA faute.

Dans les moments de fatigue, et il y en a eu quelques uns ces derniers mois, la vigilance baisse, les erreurs du passé resurgissent, et je perds tout le sens du fameux "Lâcher prise".

J'ai lutté jusqu'à il y a peu pour les repas, me retrouvant devant une petite qui refusait de manger, flanquait tout par terre, et mettait 1h pour manger 2 bouts de poisson.

Alors il m'est encore arrivé de perdre patience, épuisée à lutter contre quelqu'un de plus fort que moi, quelqu'un qui cherchait à me faire passer un message que je ne voulais pas entendre/comprendre.

Et puis comme le jour où j'ai pris conscience pour l'ENV, j'ai pris conscience que j'en avais marre de ces situations, et c'est grâce à mon boulot que j'ai pris du recul.

"Pourquoi est-ce ci important pour moi qu'elle finisse son assiette ?", "Est-ce qu'à moi on m'oblige à manger tous les jours ?", "Qu'est-ce que je ressentirais ?"

Je pense que la personne en face se prendrait facilement mon assiette dans sa figure, alors pas étonnant qu'elle jette sa fourchette ou son verre.

 

Au boulot, les familles de patients arrivent toujours, lors des visites, les mains chargées de poches remplies de nourriture. "Il faut qu'il mange ! Est-ce qu'il mange ? Mange mon chéri tu vas guérir"

Nous autres soignants, nous sommes partagés, car les patients passent leur journée à se remplir, et grossissent à vu d’œil, car les traitements font grossir et donnent faim.

Du coup, ils mettent leur santé en danger, avec des risques d'obésités (et ce qui en découle), du diabète. Et il est difficile d'expliquer ça aux familles, qui elles pensent bien faire.

Ils se sentent impuissant face à la maladie de leur enfant, alors ça les rassurent qu'ils mangent. Car quand on mange, c'est que tout va bien.

Ce comportement m'a amené à réfléchir sur le mien. Pour moi c'est pareil, c'était important qu'elle mange à tous les repas ce que je lui préparais, car je me disais qu'elle était comme ça en bonne santé.

Mais à force de lutter, j'ai revu ma copie, j'ai repris mes bouquins de bienveillance, et j'ai enfin lâché prise.

"Elle veut pas manger ce soir ? Elle petit déjeunera sans doute mieux demain matin !"

Elle n'a pas la peau sur les os, et elle sait aller chercher un paquet de biscuit dans le placard, une banane ou bien une pompote quand elle a faim, alors pourquoi de quoi j'ai peur ?

C'est le besoin de remplir, de combler ma fille. Un besoin à MOI, mais pas un besoin à ELLE, d'où la lutte perpétuelle et son opposition franchement marquée.

C'est un peu comme si elle me disait : "J'en ai pas besoin maman, alors je lutte, je me braque, je m'oppose, parce que je suis "JE" et que "JE" a des besoins"

Depuis, les repas se passent beaucoup mieux, elle mange ce dont elle a envie, si elle finit pas sa compote, on la revisse au frigo et elle la mange plus tard. Elle finit pas son assiette, un tupper et au frigo pour ma gamelle de demain ou pour la sienne. Elle mange avec les doigts ? Tant pis, je sais qu'elle sait manger avec la fourchette et la cuillère, puis il y a bien des adultes qui mangent le poulet à la main par exemple, et carrément c'est culturel chez d'autres de manger avec les doigts. Il est où le drame en fait ?

Pourquoi ça m'ennuie autant qu'elle se salisse les doigts et donc les habits ? Il y a rien de grave... Alors je prends du recul et ça se passe bien.

 

Qu'est-ce que j'en retire ?

 

Que du positif forcément. Mais pas que...

 

Déjà la relation avec ma fille est plus que merveilleuse, elle a confiance aux adultes qui l'entourent, et elle a confiance en elle.

La maison est en harmonie. On prend beaucoup de plaisir à être en famille, à partager des choses.

Pas de crainte de partir en courses ou dans un parc de jeu sans que ça finisse en colère noire.

L’aisance dans le fait de savoir l'apaiser quand elle est envahie d'émotion. La capacité à répondre à ses besoins quand elle a des chagrins.

Gérer une crise en peu de temps quand ça arrive. La facilité à passer des informations.

 

Le bonheur d'entendre ma fille dire :

"Je suis courageuse maman"

"J'ai pas réussi, mais je "réussira" plus tard"

"Allez mon bébé courage, je suis là, je te protège" en s'adressant à sa poupée

"Tu vas y arriver maman"

"Il faut pas pleurer bébé, ta maman est là" en regardant un dessin animé

"Il faut pas crier monsieur, il faut pardonner, rolala cuila*" toujours sur un dessin animé (*celui là)

"Maman encourage moi  pour que je réussisse!"

 

Elle est aussi détendue, à l'aise, bien dans sa peau, même avec les gens.

 

Alors oui c'est beau tout ça, c'est magique, mais pas vraiment en fait.

C'est beau oui, mais ce n'est pas magique, et j'ai pas hérité des pouvoirs d'Harry Potter, ma baguette magique à moi, ce sont les bouquins.

Et c'est une arme très puissante que d'avoir le savoir, savoir faire et savoir être entre ses mains, et de pouvoir s'en imprégner et apprendre.

L'éducation bienveillante, c'est du boulot, c'est beaucoup de prise de conscience, de remise en question.

C'est revoir sa copie, même sur des choses qu'on jugeait utiles ou "normales".

C'est faire l'effort, chaque jour, chaque heure de se mettre à la hauteur des sentiments de son enfant et de ses besoins.
C'est une gymnastique constante que d'analyser des situations, de prendre du recul et de lâcher prise.

 

Quand je pense que certains croient encore que c'est laxiste comme éducation, ça me laisse vraiment un goût amer.

Il est tellement plus facile de coller une bonne fessée pour décharger son émotion, son énervement, pour SE soulager.

Ou de mettre au coin pour ne pas à avoir à s'expliquer et à discuter, mettre au coin pour ne pas s’embêter à comprendre, à analyser son enfant.

 

Je suis tombée sur un article qui m'a fait froid dans le dos, qui est à l'antipode de l'éducation sans violence, ça s’appelle du "dressage" :

 

On n'arrive pas vraiment à imposer notre autorité à notre petite marmaille? Du calme, voici comment s'y prendre pour mater les indomptables!
Que faire? On fait rasseoir notre petit turbulent autant de fois que nécessaire en conservant notre calme et en parlant le moins possible. Il fait une crise par terre? On l'enlace fermement par derrière et on le remet sur la chaise, toujours en maîtrisant nos émotions. On règle ensuite la minuterie à 1 minute par année d'âge (maximum de 5 minutes). Il se relève? On le fait rasseoir, et on recommence le compte à rebours (il faut faire preuve de constance pour que cette méthode donne des résultats).
Pendant la conséquence, l'enfant doit se trouver dans notre champ de vision, mais pas à côté de nous. Il n'a pas de jouet ni de livre à la main, et la télévision est fermée. S'il tente de nous faire fléchir en nous disant qu'il est calme, on lui répond qu'il pourra se lever quand la minuterie sonnera. Une fois le temps écoulé, on ne revient pas sur son comportement, sauf s'il était grave, par exemple s'il a frappé sa petite sœur ou brisé délibérément le jouet de celle-ci. Dans ce cas, on lui demande s'il se souvient pourquoi on l'a puni et on exige qu'il poste un geste réparateur, comme de lui faire un câlin ou de lui prêter un de ses jouets. Enfin, on félicite notre tout-petit quand il est coopératif et se comporte bien. On lui apportera ainsi une attention positive qu'il voudra répéter.
Source : ici

 

Que dire...

J'ai moi même pratiqué le coin, avant de m'attarder sur l'ENV, mais jamais j'en suis arrivée là.

Tout cet article serait à reprendre, et pousse à réfléchir de la logique, et du bienfait du coin ?

Je vais reprendre quelques phrases (pas toutes sinon l'article fera 10 pages)

 

"On l'enlace fermement par derrière et on le remet sur la chaise" : On se met 10sec à la place de l'enfant qui est envahit d'émotion. Le parent vient de le punir, de le priver de quelque chose, et imaginons que le parent à élever la voix. L'enfant a eu peur, est triste de se voir refuser quelque chose, se met à pleurer, se roule par terre en étant éprouver par des émotions qu'il ne parvient pas à gérer seul, le parent lève encore la voix, le saisi par derrière, ça le surprend, la crise s'intensifie car le parent, au lieu de le garder dans ses bras, pour l'aider à gérer la crise, à se contrôler, à se gérer émotionnellement, le remet au coin.

 

"toujours en maîtrisant nos émotions" : Au contraire, il ne faut pas avoir peur et hésiter à exprimer nos émotions et nos besoins à nos enfants. A leur dire que le comportement qu'ils ont ne nous plait pas, nous fait de la peine, et que nous ne trouvons pas agréable d'agir ainsi, que ça peut faire mal, que l'objet peut se casser par exemple.

Il ne faut pas hésiter à dire "là je suis fatiguée de te voir agir comme ça, je n'ai pas envie de crier, mais comme je suis fatiguée je cris, je te demande pardon, et si nous faisions chacun des efforts ? Je ne cris plus et toi tu me dis ce qui ne va pas, qu'est-ce qui te rend triste ? qu'est-ce qui te fais pleurer ? pourquoi tu as jeté cet objet ?" "Prenons 5min pour voir ce qui ne va pas dans ton comportement et le mien"

 

"l'enfant doit se trouver dans notre champ de vision, mais pas à côté de nous." : Bien au contraire, le fait de l'isoler seul, l'enfant va se sentir repoussé, rejeté. Il est perturbé, en proie avec ses émotions, qu'il ne canalise pas seul et vous l’abandonnez dans un moment ou il a le plus besoin de vous. C'est ce qu'il ressent.

Au lieu de ça, pourquoi ne pas s'isoler avec lui, au calme, parler des sentiments, des émotions, exprimés vos besoins, lui faire exprimer les siens, parler de la situation, de ce qui vient de se passer. Lui demandait comment faire pour l'aider. Ou sinon, le prendre dans vos bras et le tenir de manière à ce qu'il ne se blesse pas et ne vous blesse, pour gérer le gros de la crise et pouvoir dialoguer ensuite si ce n'est ps possible sur le moment.

Si c'est vous qui être en proie à un trop plein d'émotions et que vous sentez que vous n'allez pas vous contrôler (tiens donc, là vous trouvez normal de pouvoir vous énervez, d'être débordé, plein de colère, mais pas votre enfant ?), et bien c'est à vous de vous isoler pour retrouver votre calme, en vous assurant que votre enfant est en sécurité. Revenez quand vous êtes plus calme ! Retourner la situation, au lieu d'isoler votre enfant, isolez vous vous même.

Il est nécessaire d'accompagner l'enfant et non pas de l'isoler seul.

 

"S'il tente de nous faire fléchir" : Pourquoi partir du principe que l'enfant cherche à nous faire fléchir ? A nous manipuler ?

Pourquoi ne pas se dire tout simplement que l'enfant essai d'exprimer un besoin que le parent ignore ou ne comprend pas et qui engendre chez lui un comportement que le parent ne juge pas acceptable, un comportement qui est pourtant normal quand on est terrassé par un océan d'émotion que notre cerveau n'a pas encore la capacité de gérer seul.

 

"on ne revient pas sur son comportement, sauf s'il était grave" : Deux choses. D'un cela veut dire qu'on peut "punir" même si ce n'est pas "grave" (définir la gravité ?). De deux, ne pas expliquer à l'enfant est un manque de communication, et c'est souvent ça qui engendre la crise : la non communication.

 

"on félicite notre tout-petit quand il est coopératif et se comporte bien" : Ici ce qui me choque, ce n'est pas de féliciter son enfant, c'est plutôt les mots employés. Le terme de coopération laisse entendre qu'on exige de l'enfant à se comporter comme nous adulte nous nous comportons (dressage). Mais un enfant n'est pas un mini adulte, il est un adulte en construction. On ne peut pas demander à un enfant de 2 ou 3 ans d'agir comme un adulte qui comprend, analyse, réfléchis aux conséquences (et encore qu'il y a des adultes qui ne font rien de tout cela) Tiens d’ailleurs ne dit on pas qu'on apprend en faisant des erreurs ? Alors laissons nos enfants en faire aussi.

Nous voulons que nos enfants grandissent avec leur personnalité, où nous voulons qu'ils soient façonnés à notre image ?

 

"On lui apportera ainsi une attention positive qu'il voudra répéter" : C'est bien connu, quand on puni au coin pour une raison, l'enfant ne le refera plus. C'est pour ça que le lendemain, le surlendemain et les jours qui suivent, l'enfant est au coin, encore au coin et toujours au coin. Si ça marcher, on aurait à mettre au coin qu'une seule fois.

 

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Pour conclusion

 

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La Maman de Lyli, qui débute, qui boite parfois, mais qui tente ce qu'elle peut pour une éducation non violente et positive.


30/04/2015
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De l'allergie à l'éducation bienveillante

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Souvent lors de la tété du coucher, dans le noir, bercée par la veilleuse de ma fille, je ferme les yeux et je pense.
Je pense à beaucoup de chose, je peux penser au boulot, comme à des amis, comme à mes loisirs...ou juste je me repose.

 

Mais le plus souvent je pense à ma fille, qui est là, prêt de mon cœur, à retrouver le monde de Morphée.

Je pense à ses 26 mois d'allaitement, à ce parcours.

Je pense à tout cet amour, cette tendresse, et je pense à ce monde si dur qui l'attend.

En, reflet avec ce que nous venons de traverser en France.

Et je pense à cette actualité, si triste si abjecte.

Je la serre un peu plus fort dans mes bras, parce que je voudrais la protéger de tout.

 

Je ne vais pas écrire et venir dire ici que je suis Charlie et épiloguer la dessus.
Mais j'aurais souhaité partager ici, en petit clin d’œil, deux photos de Coco, survivante de la tuerie (dessinatrice de Charlie Hebdo)

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Et j'aurais aussi voulu parler de ce que nous devons transmettre à nos enfants.

Quelle valeur ? Quelle image ? Quel genre de respect et de tolérance ?

Quelle éducation voulons nous pour eux ?

Quel avenir allons nous leur laisser ?

Quel message voulons nous leur transmettre ?

 

Dans quel monde allons nous les laisser ?

 

J'ai vu aujourd'hui une citation partagée par La Leche League France qui m'a donné envie d'écrire cet article et de me souvenir par quoi je suis passée.

 

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* Michel Odent : chirurgien et obstétricien français

 

Nos enfants ne nous appartiennent pas, mais ils n'en restent pas moins notre responsabilité.
Nous avons tous à gagner de l'éducation que nous leur fournissons.
Nous avons tous à gagner de leur apprendre la justesse de l'amour et du pardon.

Cette citation me parle tellement, "Comment la capacité d'aimer se développe ?"

Comment peut on devenir un Terroriste, alors qu'on a aussi été un bébé, un enfant capable de comprendre et d'apprendre l'amour et le pardon ?

 

Ce qui me renvoi à mon propre vécu.

Ce parcours pour arriver à l'amour, au pardon et à l'envie de transmettre la bienveillance.

Pour moi c'est tout nouveau ce rôle de maman, je me suis vraiment découverte depuis la grossesse et à la naissance de ma fille.
On a surmonté pas mal d'obstacle et de souffrance toutes les deux déjà.
J'ai la chance d'avoir un mari en or, patient, attentionné et à l'écoute de nos besoins à toutes les deux.
Je crois que sans lui, je me serais perdue dans les bas fond du burn out maternel.


En effet de 0 à 4 mois de vie, ma fille a souffert d'une allergie alimentaire (les protéines de lait de vache), pédiatre et autre professionnel (sage femme, ostéophate...) ne m'ont jamais alerté à cette éventualité, même devant un tableau de symptôme flagrant.
Un R.G.O interne douloureux, avec des coliques monstres, des selles pas belles à voir, des étouffements, un trouble du sommeil important (elle dormait 4h sur 24h), une moyenne de 18 tétés par jour, des hurlements intenses JOUR et NUIT.

Impossible de la poser, toujours dans les bras, mais même les bras ne la calmaient pas.
Rien ne la calmait, elle était traitée pour son RGO (anti acide et tout le reste), inefficace.

A par me dire "laissez la pleurer" "ça passera les colique" "c'est votre lait qui n'est pas bon", je n'ai eu aucun soutien des professionnels.


Il m'est arrivée de craquer devant ce bébé que je ne savais pas comprendre et apaiser.

Je me suis sentie impuissante, mauvaise mère, pas digne d'elle.

J'ai sombré petit à petit dans un trou sans fin, où mes journées étaient dictées par la fatigue, l'angoisse, les larmes, l'énervement. J'en suis venue à mettre 1, puis 2, puis 3 fessée à cet ange...je n'en suis pas fière et c'est dur de l'avouer. Mais je veux rester honnête avec moi même.
Je savais pourtant que ça ne rimé à rien de faire ça, qu'elle ne pouvait pas comprendre, je me dis qu'au fond de moi c'était une manière de me dire "là je sais pourquoi elle pleure". C'est horrible ce sentiment de se perdre et de devenir ce qu'on redoute le plus.

Je me dégoutais dans la minute où ma main la touchait, j'appelais mon mari coupable de ce geste.


Toujours est-il que je me suis battue à l'instinct, en me disant que ma fille souffrait à outrance et qu'il devait y avoir une cause certaine.
On m'a dit "cherche pas, c'est un B.A.B.I" (Bébé aux Besoins Intenses), alors je me suis documentée là dessus, et c'était très dur de lire tout ça, je n'arrivais pas à l'accepter non plus.
Et puis un jour, j'ai découvert des témoignages sur l'allergie aux P.L.V (Protéines de Lait de Vache), et j'ai décidé de faire un régime stricte.
Et en 11 jours seulement m'a fille s'est transformée, je la découvrais enfin, comme une seconde naissance.
Elle est devenue calme, paisible, elle s'est mise à dormir plus, ne plus pleurer.
Au bout de 1 mois, elle ne souffrait plus de R.G.O, ni de colique. Elle est devenue souriante, éveillée. Un vrai soulagement pour mon cœur de maman.
Je n'en revenais pas.


Malheureusement pour moi, j'ai repris le travail, 15 jours après l'amélioration de sa santé.
La boule au ventre, le sentiment qu'on m'ait volé 4 mois de sa vie, de n'avoir profité de rien. Je suis partie abattue au travail.
Le tire lait en main, j'ai tenu grâce à une organisation de titan (et une mère en diamant brut).
J'ai mis 9 mois pour sortir la tête de l'eau, du burn out maternel et à faire un "deuil" de ces premiers mois gaspillés, gâchés.
J'ai pris conscience de mes faiblesses cachées et j'ai voulu rattrapé ce temps perdu.

C'est pourquoi j’ai atterri dans la documentation et les ouvrages d'éducation non violente, en quette du respect et de la bienveillance pour ma fille.
J’avais développé une sorte de tolérance zéro à ses pleurs, ses crises (elle grandissait donc elle s'affirmait, elle était dans une période du NON, c'est une petite fille qui a toujours su ce qu'elle voulait, elle tapait parfois de colère, elle crisait quand elle n'avait pas ce qu'elle voulait, frappait et jetait ses poupées en exutoire, jetait ce qu'elle a dans les mains), j'ai passé un temps où je criais beaucoup, sans m'en rendre compte, c'est mon mari qui m'en a fait prendre conscience, depuis c'est un travail au quotidien, accompagné de moment de relâche lié à une profonde fatigue (lié au boulot).
Pour moi ce n'est pas une excuse, alors c'est chaque jour que j’essaie de changer.

 

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Aujourd'hui ça va faire bien 10 mois que j'ai décidé de me concentrer sur les besoins de ma fille, ceux qu'elle essayait de m'exprimer et que je n'arrivais pas à écouter.
Ceux qu'elle pleurait, ceux qu'elle criait haut et fort, et ceux que je n'entendais pas.

Ce n'est pas facile, mais aujourd'hui plus que jamais, je veux apprendre à ma fille le respect, la tolérance et développer sa capacité à aimer son prochain et à s'aimer elle.

Pour cela nous avons décidé avec mon mari de l'éduquer sans violence.

 

Une citation venant d'un film (me semble-t-il) est assez parlante : "Qui que l'on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d'après nos actes."

J'ai entendu trop de gens "parler parler", et ne jamais mettre en pratique ce qu'ils pensent, ce qu'ils disent, ce qu'ils font croire qu'ils sont.

J'ai entendu et vu des gens se dire chrétiens, aller tous les dimanches à la messe, et ne pas avoir retenu le message essentiel.

"La famille est notre première Église", "aimez vous les uns les autres" "aimez votre prochain"...

Et de ne pas montrer quotidiennement l'Amour à leur propre enfant, ni par les mots, ni par les gestes, et encore moins par les actes.

C'est facile d'aller tous les dimanches à la messe, de prier en silence et de ne jamais agir ailleurs qu'entre 4 murs, sous les discours d'une même personne.

Je pense qu'il est important aussi d'agir là où le bât blesse, c'est pourquoi nous avons souhaité avec mon mari, une toute autre éducation à notre fille, et de lui apprendre la valeur de l'Amour autrement qu'à travers quelqu'un (Un Dieu, un prêtre....).
Nous voulons lui montrer l'Amour à travers elle, qu'elle s'aime pour aimer son prochain.
Et sa capacité à aimer dépend de notre capacité à l'aimer, à lui apprendre l'amour.

 

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La maman de Lyli


12/01/2015
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Je me souviens avant la parentalité positive

Je me souviens que tu avais 17 mois lorsque j'ai décidé de dire STOP.
Stop aux colères et aux crises que je ne comprenais pas.
STOP à ce stress que je subissais quotidiennement.

STOP à mes cris, mes emportements, mes colères aussi.
J'ai dit STOP à un climat tendu à la maison.

 

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Les premiers mois ont été intenses et très dur (de 0 à 4 mois), avec la découvert de l'allergie alimentaire, le calvaire des coliques, du reflux gastro œsophagien qui t’empêcher de dormir, de sourire et tout simplement de t'épanouir.

 

Après 4 mois est arrivée la reprise du boulot, sans temps partiel.
Très dur, autant physiquement que moralement.
Je n'étais pas prête à te laisser, la reprise a été très violente, bien plus pour moi que pour toi avec super Mamie.

 

Puis sont arrivées les phases de grandes acquissions, tenir assise, le 4 pattes, tenir debout pour marcher et la marche.
Tant d'acquisition qui demande du temps, de l'énergie et de la patience aux parents.

Mais aussi qui chamboule totalement l'enfant, l'excite ou l'angoisse.
Tant de phases difficile pour lui, où il a besoin du soutien et de la sécurité de ses parents.
Et de la patience pour tout ça j'en avais à revendre, mais mon quota quotidien était souvent en pénurie, devant un bébé très vif, très demandeur, très pot de colle, très chouineur, et qui dormait peu.

 

La période la plus difficile (après les 0-4mois) a été celle des 10 à 17 mois.

Surtout pour l'endormissement.

Ce moment entre "la tété qui l'endort" et celui de "je la pose dans son lit car de toute façon elle refuse de dormir dans le notre".

(*Anecdote, à ce jour, du haut de ses 23 mois, lorsque je lui demande si elle veut dormir avec papa et maman ce soir, car elle était malade, elle a préféré dormir dans le lit parapluie à côté de moi)

Comme je disais "ce moment de transition" était le plus difficile.
Il fallait la bercer ou l'endormir totalement avant de penser à la poser.

Et c'était une étape difficile et compliquée, où il fallait parfois batailler pendant près d'1h voir même de 2h.

Car une chose est sûre, même avant la prise de conscience de l'éducation bienveillante, nous avons jamais laissé pleurer notre fille 1 seule minute.

C'était pour nous un crève cœur et irraisonné.

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Donc pendant ces 7 mois, Alycia était une vrai tornade, une tempête qui ne s'arrête que très peu.
En dehors de ça, heureusement c'était (et c'est toujours) un bébé très câlin, très bisous, très tendre, qui a besoin d'amour et nous en redonne beaucoup.

 

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Le sommeil a toujours compliqué en fait, dès la sortie de la maternité, surtout l'endormissement, c'était toujours des crises, des pleurs, des colères pour ne pas dormir ou lutter contre le sommeil.
Bébé qui baille, se frotte les yeux, chute de faiblesse, mais n'arrive pas à s'abandonner au sommeil, donc est sur les nerfs, pleure pour un oui ou pour un non.
On a eu le droit à tout, c'était très fatiguant pour nous.


Alycia était (et est toujours) un bébé très vif, très curieuse, qui s’ennuie vite, qui apprend vite et qui veut constamment savoir, apprendre, découvrir de nouvelle chose.
Alors forcément dormir c'est pas important et pas intéressant pour elle.

D’ailleurs dernièrement, à 23 mois, elle m'a dit à plusieurs reprise "c'est nul de dormir, moi j'aime pas"
Sauf que la demoiselle, quand elle ne dormait pas, c'était la catastrophe.
Elle râlait beaucoup, pleurait, bref elle n'était pas bien.
Elle finissait en fin de journée par nous épuiser littéralement, et la moindre frustration partait au conflit, et finissait par des cris.

On ne trouvait plus aucun répits avec son père, à part pendant les 1h de sieste qu'elle faisait.
Et 1h c'est très très court.

 

Tout le quotidien devenait torture pour moi : un changement de couche, un repas, l'habillage, les sorties en extérieur, les courses, aller chez des amis (bien qu'entourait, Alycia était beaucoup plus facile à vivre). Et les gens nous disaient d'ailleurs que c'était "un amour".

Le truc qui vous fait grave péter une veine dans votre cerveau.

On dit un simple "Merci vous trouvez ?!!", alors qu'on aurait envie de répondre "Ah wouéééé ah wouééé vous la voulez la semaine à la maison pour voir si c'est toujours un ange ma fille ?"

 

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Le temps du changement.
Le jour où j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de réagir !

De réagir avant qu'il ne soit trop tard pour mon couple, pour ma relation avec ma fille et surtout pour moi.
Alycia était en pleine angoisses de séparation (et autres acquisitions), et je ne répondais pas comme il le fallait à ses besoins, je n'ai pas su l'écouter comme j'aurais du le faire à l'époque, et je n'ai donc pas su la comprendre et agir en fonction de son besoin.
Du coup c'était crise sur crise.

Je me suis donc armée de livres sur l'éducation bienveillante et sans violence d'Isabelle Filliozat, et j'ai trouvé de la force et de l'énergie pour ne pas perdre patience et pour comprendre au mieux les émotions de ma petite puce.

En quelques jours j'avais enfin moins de "cris" dans la maison, ça valait aussi pour moi, qui à bout, poussais bien la gueulante contre une bambine qui criait encore plus fort !

Les angoisses ont été prises à bras le corps.
On a continué à l'accompagner dans son sommeil, ça restait le plus dur à faire.
C'était 17 mois de "dodo" à refaire et revoir.

Il a bien fallu 1 bon mois pour qu'on change notre manière d'être et de faire.


Ça a été un combat contre nous même, nos schémas ancrés en nous, nos anciennes valeurs, nos anciens à priori.
Chaque jour l'éducation bienveillante et sans violence demande une remise en question, une remise à niveau.
Ce n'est pas aisé, ni forcément naturel, surtout quand on connait certaines pratiques.

J'ai de la chance de n'avoir jamais été élevé à la "fessé", sinon je pense que ça aurait été le quotidien de ma fille.

J'ai connu le coin, alors sur quelques mois, ma fille y est allée régulièrement.
On m'avait même dit le fameux "1 an = 1 minute, 2 ans = 2 minutes, 3 ans = 3 minutes"

Ce que j'essayais d'appliquer, mais en vain.

 

Du jour au lendemain, ma fille qui pouvait se retrouver une demi douzaines de fois au coin dans la journée, n'y allait plus.

J'ai changé ma manière d'agir avec elle, tout simplement à me questionnant sur ses besoins liés à sa réaction.
Je me dis souvent cette phrase "Que cherche-t-elle a me dire ?"

 

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Très vite le mieux c'est ressentit aussi pour l'endormissement.
Enfin elle a commencé à s'endormir seule dans son lit, après une histoire, une tété et avec une berceuse et une veilleuse.

Ça a été pour nous la plus belle victoire, pouvoir poser notre amour sans même 1 pleurs dans son lit, et passer une soirée en amoureux sur le canapé ou autour d'un bon repas.
Plutôt que de manger froid, ou de ne plus avoir d’appétit, épuisés.

Elle a fait des progrès fulgurants, elle a su de mieux en mieux exprimer ses besoins, ses envies, car avec mon mari ont y a été plus attentif, plus réceptif et plus compréhensif.
Elle faisait des phrases comme "monsieur yé plus, lé parti" ou "mettre trotro maman teplé" à 18 mois.

La maison est devenue un lieu apaisant (je ne dirais pas reposant, car avec un enfant ça ne l'est jamais), mais j'avais envie de rentrer chez moi le soir après le boulot, chose que je redoutais avant.

Les crises ou les colères ont disparu à 90%.
Ça reste un enfant, et un enfant a aussi besoins de s'exprimer de cette manière.
Tout ce que je peux dire, c'est que les crises qui restent sont canalisées et comprises dans 99% des cas.

Je sais même dire qu'un de mes comportement va engendrer chez ma fille une crise.

Car parfois, je n'ai pas l'énergie d'agir avec attention et bienveillance, et je baisse ma garde.

 

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L'éducation bienveillante c'est faire des efforts en permanences, c'est essayé de comprendre ce qui est incompréhensible. C'est se dire qu'un enfant n'est pas un adulte miniature, mais un être avec sa dimension particulière, c'est des besoins et des comportements adaptés à son âge.

Nous ne pouvons pas agir avec eux juste pour qu'ils aillent dans notre sens.
Je pratique parfois le "lâcher prise", et je vais à son rythme.

Car ce n'est pas à eux de s'adapter à nous adulte, c'est à nous de nous adapter à eux.

Et ce n'est pas facile, loin de là.

Il n'y a ni parent parfait, ni enfant parfait.

 

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La parentalité positive c'est une aventure sans cesse en rebondissement, avec des épreuves fatigantes, périlleuses, difficiles, mais c'est aussi plein de passages heureux, plein de bonheur, de grandeur, de joie, de paix, de liberté, d'envoutement, et surtout de vérités.

C'est un travail sur soi, sur son histoire, sur son passé, sur son enfance.
Afin que nos enfants grandissent dans la vie sans nos fardeaux, nos blessures et nos souffrances.

Je me dis que le travail que je fais aujourd'hui avec mon mari pour notre fille, ça sera du travail en moins pour elle à faire avec ses propres enfants plus tard.

Et ça vaut toutes les peines du monde, toutes les remises en questions, et tous les passages compliqués dans notre vie d'adulte, de fille et de fils, de sœur et de frère, d'épouse et d'époux, de femme et d'homme.

 

La parentalité positive c'est un éclairage sur une communication bienveillante entre adultes et enfants. Apprendre à décrypter les besoins de son enfant c'est quelque chose de primordial (à mon sens), quel que soit son âge. Il y a des stades de développement différent, il faut donc les apprendre, les savoir et les intégrer afin d'apprendre à communiquer avec son enfant et accéder à son besoin, et ainsi apprendre à diminuer les crises ou bien à les gérer et les faire s'atténuer rapidement.

C'est permettre à l'enfant de s'exprimer et de découvrir le monde dans un environnement serein et sécurisant.

 

Quand je vois ma fille qui pouvait crier, se débattre, refuser tout pendant presque 1h, se calmer en quelques secondes, voir quelques minutes car j'analyse la situation et son besoin, c'est impressionnant de vérité.

Et quand parfois c'est quand même la crise, un simple câlin, intense, qui canalise ça change la donne, même si elle se débat.

 

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3 points reviennent souvent dans la parentalité positive :
* Connaître, reconnaître et répondre aux besoins fondamentaux de l’enfant au quotidien
* L’écoute des émotions de l’enfant : connaître le fonctionnement des émotions, pratiquer l’écoute des émotions
* Définir sa manière d’exercer l’autorité et poser ses limites de façon authentique, claire et cohérente

 

C'est la base de l'éducation bienveillante et non violente.

Ça parait farfelu, alternatif, décalé, prout prout, "parents qui veulent se faire chier", "truc qui n'amène à rien", idiot, voir trop compliqué pour être mis en place.
Mais moi je suis convaincue et j'ai foi en cette éducation pour ma fille.

Je sais que c'est adapté à ses besoins, c'est un bébé qui a très vite communiqué avec nous.

Qui parle comme un livre ouvert depuis ses 20 mois.
Qui exprime ses besoins, quels qui soient avec spontanéité, et j'espère que ça continuera ainsi.

 

Ça n’empêche pas les crises et les colères qui vont avec l'âge de son développement, mais c'est des crises que je comprends, que je réceptionne. Je l'accompagne chaque fois dans ces moments où c'est "la tempête" en elle.

Et ça se calme, tout doucement, en douceur. Et surtout rapidement !

Parce qu'il faut bien le dire, quand un bébé pleure ou crise, ce qu'on veut (cause ou pas cause) c'est que ça cesse très vite.

Et puis une maison plongée dans le silence, n'est pas une maison qui vit.
Même si parfois, j'ai bien envie de ce silence, et que j'en profite à fond pendant les siestes.

 

Je me souviens avant la parentalité positive, et je peux vous dire que ça à changer mon quotidien, voir ma vision de la vie.

Depuis 6 mois maintenant que nous mettons en pratique cette éducation, je respire enfin, et je profite de la joie d'être une maman.

 

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40 % des enfants ont un lien d'attachement insécure avec leur parent.
Chez les enfants qui ont un lien d'attachement insécure, on ne parle pas principalement de petits qui ont vécu de la maltraitance ou des abus graves, ou qui vivent dans des contextes aux lacunes extrêmes.
Il est question d'enfants dont les parents n'ont pas su leur procurer un climat de réponses suffisamment chaleureuses, rapides et cohérentes pour que l'enfant intègre un sentiment de sécurité.

Cette triste statistique (40% des bébés ont un lien d'attachement insécurisant avec leur parent) parle bien du besoin criant de notre société de se reconnecter à son instinct parental et de s'appuyer sur de l'information juste en matière de périnatalité et de parentalité et non sur des mythes découlant du folklore populaire et médical du siècle passé.

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http://www.alicetrepanier.com/
https://www.facebook.com/alice.trepanier.perinatalite

 

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La Maman de Lyli


24/10/2014
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Vous avez dit "caprice" ?

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Je parlais de "caprice" dans cet article
C'est quelque chose qui me parle bien, et qui parle bien à tout le monde d'ailleurs.

Déjà parce que la société ne parle que de ça.
J'ai commencé à entendre parler de "caprices" quand Alycia avait 1 mois et demi.
Hurlant à plein poumon dès qu'elle passait 10 seconde seule.
Il fallait tout le temps l'avoir à bras (bon l'histoire je ne vais pas la refaire du pourquoi elle pleurait autant, le reflux gastro œsophagien, l'allergie)

Je veux revenir à ce terme de "caprices".

On nous disait qu'on allait en faire une capricieuse en la portant toujours dans les bras.

Pire parfois on nous disait "vous ne la prêtez jamais, on peut jamais la prendre".
Déjà pour moi ma fille n'était pas un objet qu'on prête et ensuite, c'était tout simplement horrible de la voir pleurer dans les bras des gens, qui au bout de 2min finissaient quand même par nous la redonnait impuissant.

J'avais envie de leur dire "Non non, mais gardez là, vous la vouliez tellement, aller, maintenant qu'elle pleure c'est moins marrant c'est ça ? C'est mieux un bébé qui dort ? Mais ma fille quand elle dort, et bien je la laisse dormir, je ne la "passe pas de bras en bras"

J'avais des envies d'insultes aussi, mais bon, on va mettre ça sous le coup de la chute d'hormone.


Sauf que les gens dans l'histoire, ne se rendaient pas compte à quel point on aurait aimé pouvoir la poser 5min pour souffler, et être heureux de la voir apaisée et tranquille.

Et puis tous ces "gens", savent-ils vraiment ce qu'est un caprice et surtout vers quel âge ça commence ?
Il faut les moyens intellectuels pour le faire, hors, un enfant avant l'âge de 4 ans ne peut y accéder.

Je vais citer Mme Filliozat, qui m'a aidé à y voir plus clair.
Elle m'a aidé à comprendre ma fille, vraiment, sincèrement et ainsi comme elle le dit dans son livre éradiquer ce qu'on appelle les "caprices" depuis qu'Alycia à environ 16/17 mois.

 

Isabelle Filliozat : Un caprice c’est un comportement de l’enfant que l’adulte ne comprend pas. Et donc un caprice, c’est le jugement, l’interprétation, c’est l’étiquette, qu’un parent ou un adulte met sur le comportement de l’enfant qu’il ne comprend pas. Chaque personne va définir tel ou tel comportement comme un caprice, puisque c’est une interprétation du parent. Un enfant ne fait pas vraiment de caprices, nous pensons qu’il fait un caprice parce que nous ne comprenons pas.
Et puis on nous a tellement dit que c’était des caprices, et qu’il fallait se méfier des caprices des enfants, donc on a entendu tout ça, donc on se dit ben c’est vrai, on voit l’enfant qui se roule par terre ou on voit l’enfant qui exige quelque chose, on voit l’enfant qui s’oppose, et du coup on se dit « Ah, ça doit être ça un caprice », on dit c’est un caprice et on cherche à dire « Ah non, tu ne dois pas faire de caprice! » parce qu’en général, face à un caprice on conseille aux parents de poser des limites, de s’affirmer, etc.
C’est sûr que si on pense que l’enfant a une intention négative, a une intention presque perverse de nous manipuler, parce qu’un caprice c’est ça l’idée « il me manipule », il cherche à me dominer, donc du coup si on croit ça, évidemment on s’oppose. L’ennui c’est que du coup, ça fait des sacrés bagarres… et c’est pas vraiment utile.
Un enfant ne peut pas, lorsque nous lui opposons une fermeture ou qu’on lui pose des limites, il ne peut pas se sentir tranquillisé, donc ça augmente son caprice quasi obligatoirement et donc on est dans une escalade jusqu’à se retrouver à crier, hurler, frapper quelquefois.
Et donc cette idée des caprices est vraiment une idée qui n’aide pas les parents.
Les enfants ont réellement des comportements qui nous désarçonnent, ils ont réellement des comportements que nous ne comprenons pas, c’est pour ça que nous avons vraiment besoin d’outils différents et d’arriver à comprendre, mais qu’est-ce qu’il se passe dans sa petite tête…?

 

Qu'est-ce qu'un caprice ?

Pour Isabelle Filliozat, le mot "caprice" correspond à une idée que ce fait l’adulte de quelque chose qu'il ne comprend pas chez son enfant.

C'est l'adulte qui interprète un comportement.

On oublie alors que le comportement de l'enfant, sa manière de réfléchir, de voir le monde est très différent de celui de l'adulte
Isabelle dit "L’enfant n’est pas un adulte en miniature, la construction de son cerveau n’est pas terminée."

En fait, un "caprice" c'est un moyen de communiquer de l'enfant, c'est sa soupape qui lui permet de dire "il m'arrive un truc énoooooormmmeeee là et je n'arrive pas à gérer tout seul, ça me dépasse, c'est trop grand pour mon petit cerveau".

C'est alors à l'adulte d'intervenir. Par l'écoute active, le réconfort, des mots doux et apaisant.

Par le respect de ce qui se passe en lui, de cette situation qu'il n'arrive pas à surmonter.
Il faut faire comprendre à l'enfant qu'il est en sécurité, et qu'on l'aime inconditionnellement, qu'on est là pour lui, pour l'aider à passer ce moment et pour désamorcer la crise.

Isabelle Filliozat apporte une notion fondamentale dans ses livres : l’amour n’est pas une récompense.
Elle explique que beaucoup de chose passe par le jeu, qui est un moyen d'écouter l'enfant, et de créer un lien complice, sécuritaire et accueillant.

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POUR ALLER PLUS LOIN avec cette psychothérapeute :
Voici l'Interviews d'Isabelle Filliozat sur les caprices :

 

Vous y découvrirez:
- que votre vision actuelle du « caprice » n’est peut-être pas la bonne…
- les questions que vous devez vous poser pour comprendre les réactions parfois violentes de vos enfants
- la clef pour mettre un terme à 80% des « caprices » de vos enfants
- comment réagir lorsqu’une « crise de rage » survient
- comment prévenir les « caprices 

 

Interview d’Isabelle Filliozat: Comprendre et éliminer les « caprices »


Voilà déjà bien 6 mois qu'on suit les conseils avisés et qu'effectivement à la maison, il n'y a plus aucun "caprices".
Alors qu'avant c'était très compliqué avec ma puce.

Beaucoup de crises, de colère, pour manger, pour dormir, pour jouer, pour s'habiller.
Tout le quotidien étaient compliqué, tout se finissait en crise, et j'avais à l'époque recours au coin.
Elle passait plusieurs fois dans ce "coin", je criais beaucoup.

C'était devenu invivable, c'est d'ailleurs pour cela que je me suis tournée vers de "l'aide", j'ai fouillé le Web pour trouver des méthodes d'éducation.
Car j'en avais marre de crier, de mettre au coin, de me battre pour tous les actes de la vie quotidienne.
Je rentrais du boulot lessivée, énervée, sans envie réelle de m'affronter aux colères de ma puce.

Et c'est là que j'ai découvert Isabelle Filliozat, j'ai acheté d'abord son livre "J'ai tout essayé"

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J'ai passé 17 mois de confrontation avec ma fille, alors qu'il me suffisait de mieux l'écouter, de mieux la comprendre et d'accueillir ses émotions comme il se doit.
J'ai enlevé de ma tête cette histoire de "caprice", et j'ai essayé d'analyser les situations, de me mettre à sa place de bébé qui grandit et qui se construit.

 

Ma vie familiale a été révolutionné. Nous avons fonctionné autrement, et ça fonctionné bien !

De jour en jour les crises ont diminué de moité, puis au bout de quelques semaines, elles sont devenues rares.
Il y a des périodes où il y en a plus certains jour, la fatigue de Lyli, la mienne...

Mais on arrive à faire des efforts et à désamorcer les crises rapidement.

J'ai appris aussi qu'on était responsable de la majorité des crises de nos enfants.
Notre comportement, nos propos, nos actes agissent directement sur leur comportement à eux.

C'est confirmé ici, si je ne fais pas l'effort dans ce que je dis, ou dans mes actes, c'est la crise assurée.


Exemple du jour, elle jouait avec mon téléphone, je lui ai retiré des mains en disant un simple "non ne touche pas s'il te plait" !
Et de suite, les gros sanglots, les pleurs. Elle était dans mes bras donc elle ne s'est pas roulée par terre, mais elle l'aurait fait sinon.
Je savais que ça allait induire ce comportement chez elle, mais des fois, par moment les vieilles habitudes reviennent.
Je l'ai alors serré contre moi, elle a posé sa tête sur mon cœur, et a pleuré à chaudes larmes.
J'ai accueilli ses sentiments et lui ai dit

"Je sais ma chérie, maman t'a enlevé le téléphone et toi tu es très triste, car tu voulais jouer avec, je comprends"

Et au bout de 30 seconde elle s'est apaisée d'elle même, je n'ai fais que la serrer, lui caresser le dos et lui déposer des bisous sur la tête.

Il y a 6 mois, ça aurait été une tempête qui m'aurait épuisé, elle aurait pleuré pendant de longues minutes et j'aurais fini par m'énerver
"Mais mince quoi c'est juste un téléphone !" (en fait j'aurais dit "merde" et pas mince dans la colère...)

Aujourd'hui je me dis simplement qu'elle voulait l'avoir, elle ne sait pas elle, qu'elle peut le faire tomber et le casser, et puis il est juste là, sous ses yeux, il est attirant et en plus elle aime les photos qu'il y a dessus. Je lui prends des mains sans rien lui expliquer, elle ne comprend pas. Ce n'est pas juste, elle voulait juste regarder les photos, pas le casser.

 

Dans son livre Isabelle nous donne les pistes pour prévenir de ces crises :

- Son réservoir d'amour est-il plein ?

- Les mots d'amour

- Le temps partagé

- Le contact physique (embrasser, câliner, toucher, caresser)

 

Elle explique aussi et je la cite :

 

Est-ce un caprice ? Comment en avoir le cœur net ?
Pour vérifier si votre enfant est susceptible de vous mener en bateau, un petit test simple : Votre petit a probablement dans ses jouets un cube ou une plaque avec des trous dans lesquelles se glissent les formes correspondantes. Montrez-lui donc deux ouvertures, par exemple triangle et rond, et présentez -lui une forme, par exemple le triangle.
Demandez-lui alors dans quel trou va cette forme. La plupart des 20 mois font le choix au hasard. A 40 mois, ils insèrent le triangle dans son trou dans 85% des cas. Même à cet âge, la bonne réponse n'est pas constante. Ce n'est qu'après 4 ans, pour l'immense majorité des enfants, qu'il réussiront à tous les coups, car réussir cette tâche nécessite de pouvoir conserver 3 items à la fois dans la tête.
Tant que l'enfant doit tester en tentant de faire entrer la forme dans le trou et échoue à vous indiquer verbalement quelle forme va dans quel trou, il est tout à fait incapable de faire un quelconque caprice.

 

J'entends un peu partout que cette méthode éducative est trop laxiste et qu'on en fait des enfants roi.
Je ne suis pas convaincue du tout, et bien au contraire.
Je vois ma fille très sociable, polie, attentionnée.

Et je vois surtout mon quotidien et le sien paisible, harmonieux, et plein de douceur.

Elle reste une enfant et cette méthode n’empêche pas les crises, mais permet de les comprendre et de les désamorcer rapidement.

Elle permet aussi et surtout de les éviter dans 80% des cas.

Je ne vis plus du tout le même quotidien qu'il y a 6 mois.
Les échanges et les interactions avec ma fille sont différents.

On communique.

Avec cette méthode ma fille ne fait pas non plus "ce qu'elle veut", comme j'ai entendu.

On lui apprend les limites, la frustration qui sont aussi très sain, mais tout cela est fait dans une démarche d'accompagnement, de respect, et d'amour inconditionnel.

On réceptionne ses sentiments, on l'aide à gérer ses tempêtes émotionnelles et on lui apprend à se gérer, se réguler.

On l'accompagne, on l'écoute.

Et parfois j'ai juste envie de répondre aux gens, ce que cette image fait très bien pour moi :

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Donc à chacun sa manière d'éduquer son enfant, mais qu'on ne vienne pas juger ma manière de faire.

Tant qu'on le fait dans le respect de l'enfant, de ses sentiments et qu'on l'accompagne dans ses émotions.

Et surtout que chacun y trouve son compte.

Ici ma fille évolue de manière significative à ce respect que je lui dois.

 

Liens :

- http://www.leo-melrose.com/interview-isabelle-filliozat-comprendre-eliminer-caprices/

- http://www.ensemblenaturellement-leblog.com/


20/09/2014
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Un jeu d'enfant vous croyez ?

« Vous dites : c'est fatiguant de fréquenter des enfants.
Vous avez raison.
Vous ajoutez : parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit.
Là, vous avez tort.
Ce n'est pas cela qui fatigue le plus.
C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments. De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds. Pour ne pas les blesser. »
Janusz Korcza

 

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J'ai quotidiennement en tête cette citation.

C'est bien ça, se tendre si haut pour arriver à leur hauteur.
J'ai lu certains commentaires, par ci par là, comme quoi le maternage proximal, bienveillant, sans violence était une grande "mode".
Et j'ai même lu dans la littérature d'internet des "FUCK les parents parfaits".
Je pense que c'est faux, ce n'est pas une mode, bien au contraire.
Avec le recul que l'on a aujourd'hui sur l'apprentissage, sur le développement de l'enfant, leurs sentiments et leurs besoins dans la toute petite enfance, il est dangereux de croire que la parentalité positive soit néfaste pour l'enfant.

Même dans mon métier, quand on reçoit des familles, on demande aux parents comment s'est passée la grossesse et les 3 premières années de vie (séparation, violence, cris, traumatisme, divorce, accident, décès, comportement de l'enfant, apprentissage du langage, de la propreté, de la marche), je pense que ces questions ne sont pas là dans le but de culpabiliser les parents, au contraire, cela nous permet souvent de voir dans quelle atmosphère l'enfant s'est construit, et à grandit.

Sur quelles fondations il bâtit son avenir
Ce qui peut expliquer certains comportement, troubles, angoisses, phobies, retard, manque de confiance, et pour ce qui est du plus "grave" , ça peut expliquer, ou donner des piste parfois sur la construction d'une personnalité fragile qui a entrainé l'enfant dans une maladie psychiatrique ou au mieux dans un trouble du comportement.

Quand j'apprends qu'il peut être (très) traumatique de laisser son enfant plusieurs jours séparés de sa mère avant l'âge de 1 an, ça me pose question.
(On voit souvent ce cas, quand la mère elle aussi est malade, et a du quitté l'enfant plusieurs jours voire mois pour une hospitalisation, et l'enfant laisser aux grand parents par exemple)

Je me questionne sur le fait de laisser son enfant 1 week end, ou une semaine.
On dit souvent que l'enfant ne s'en rend pas compte, qu'il a même pas vu que ces parents étaient pas là etc
Mais est-ce bien vrai ?

Je n'ai pas pu développé plus ce sujet, donc c'est que des suppositions hasardeuses.

Je me dis que tous ceux qui disent les "Fuck les parents parfaits" devraient revoir un peu leur copie, et lire un peu plus  avant de penser que c'est une mode.

Pire : une éducation laxiste...

Je suis très loin d'être une mère parfaite !
D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi ces gens là pensent qu'élever son enfant de manière bienveillante fait de ces parents, des parents parfaits ?
Culpabilisent-ils au final ?
Pourquoi voir chez ces parents sensibles aux besoins de leurs enfants, des parents meilleurs qu'eux ?

Je crois que dans tout ça, on oublie l'essentiel : l'enfant.

Dans tous ces débats, ces discours, ces jugements, on oublie le concerné, tout le temps.
Toujours, même dans les débats : allaitement ou biberon.

Et la place de l'intéressé dans tout ça ?
S'il pouvait nous dire, que dirait-il ?

J'ai une connaissance qui dit que ce n'est pas aux parents à s’acclimater au rythme de l'enfant.
Que c'est à lui de suivre le rythme de la famille, de la fratrie, des parents.

Ça m'a profondément touché en tant que maman bienveillante aux besoins de son enfant

 

Cette connaissances est allée plus loin :
- Biberon car choix de la mère, (la poitrine est pour mon mari)
- Bébé dans sa chambre dès la sortie de la maternité car choix des parents (Pour une reprise de l'activité sexuelle)

- Repas à telle ou telle heure car c'est l'habitude de la famille (Mais si l'enfant a faim avant, c'est pas grave, c'est pas comme si nous on ouvrait le frigo aux heures entre les repas hein ?)

- 4 à 5 tétés dans la journée car c'est le pédiatre "qui le dit" (Ça marche bien sûr avec le biberon), - Comme le fameux conseil : "plus de biberon la nuit à partir de 1 an" (Ah bon et pourquoi nous quand on se réveille la nuit pour boire on le fait, il ne faut pas en fait ?)


BREF


Le choix n'appartient pas qu'aux parents, amis, pédiatre ou untel.
Le seul choix qui nous incombe, c'est celui d'avoir voulu un enfant.

Maintenant qu'il est là, laissons lui aussi décider de ce qui est bien pour lui, en décryptant les pleurs, les angoisses, les crises ou "caprices" comme aiment le dire certains.
A partir du moment ou ce petit être arrive dans notre vie, il a aussi des besoins, des envies, des désirs, des sentiments, une personnalité qui se construit.
Et ça me dépasse de voir que certains ne cherche même pas à les écouter.


On est pas forcé de les comprendre, mais au moins de les entendre, de les recevoir et surtout d'essayer d'y répondre.
Je ne suis pas sûre que ce soit toujours le cas dans certaines familles quand je vois certains commentaires, discours ou message Facebook (par exemple), mais même au delà, quand je vois les médias, et mes patients.
Certains arrivent avec de telles carences affectives, un tel manque d'amour, d'empathie qu'ils sont complètement morcelé dans leur être et déjà atteint d'une pathologie lourde.
Tout n'est pas la faute des parents, (je ne dis pas ça) car on a bien trop souvent culpabilisé les mères de ces patients, mais quand ils ont des "failles", des faiblesses, une personnalité fragile, ça n'arrange pas l'affaire.

"Il "doit" s'habituer à nous."

J'entends ça tout le temps :

- Laisse le pleurer, ça fait les poumons

- Tu vas en faire un capricieux

- Tu es trop fusionnel, tu vas te laisser avoir

- Ça sera un enfant roi

- Tu es pas assez sévère, tu te laisses marcher dessus

- Ce n'est pas bon pour lui

- Il ne deviendra pas autonome


Je ne dis pas de toujours faire blanc, ou de toujours faire noir.
Moi même il y a des jours où j'impose à Alycia ce que je veux faire, ou ce que nous devons faire.
Comme allait faire des courses toute une journée et de ce fait, ne pas faire de sieste dans un lit.

 

Mais pourquoi ?
Déjà parce que la société nous y oblige en grande partie.

Aussi parce que c'est un schéma familial qu'on reproduit.
"- J'ai grandit avec la fessé, et je m'en porte pas plus mal ?"

Ça c'est ce que j'appelle la phrase qui tue, pour moi il y a la réponse dans la phrase.
"Tu as été frappé dans l'enfance, donc tu reproduits le geste, pour moi SI le mal est fait"

 

J'ai l'immense chance de pouvoir avoir ma mère à mes côtés, pour garder Alycia quand on est pas là.
Je sais qu'elle respecte son rythme, surtout de sommeil. Et cela n'a pas de prix.
Car certains parents doivent lever leur tous petits très tôt pour les amener à la nounou où à la garderie...


Alors ça c'est sûr, il n'y a pas de parents parfaits !
Et d'ailleurs j'ai un livre (voir plus bas) qui peut vous faire déculpabiliser de ne pas toujours bien faire avec son enfant.

J'essaie de faire avec le comportement et le caractère de ma fille.

Malgré qu'elle est des besoins intenses, je le reconnais.
Ce n'est pas facile tous les jours, mais j'ai l'espoir qu'un jour ça paye, pour elle et aussi dans un égoïsme pur : pour nous, se dire que certains sacrifices ne seront pas vains et qu'elle en bénéficiera maintenant ou plus tard.

Moi je trouve que la mode, justement c'est ces nouveaux parents qui ne veulent pas être parfait.
Mais c'est comme l'homme ou la femme parfaite, ça n'existe pas.
Pour moi ce sont des hommes et des femmes qui veulent avoir une approbation de la société, de leur pair, pour dire "moi je fais mal car c'est usuless de nos jours de vouloir bien faire avec son enfant".
Histoire de se déculpabiliser, de se rendre "cool", "moderne", et surtout de pouvoir faire ce qui leur plait, sans honte de faire passer l'enfant au second plan.
Avec des :
- Allaiter c'est nul, faut vivre avec son temps, ça rend esclave la femme, c'est mal/mal sain.
- Porter ça sert à rien.
- Co-dodoter c'est dangereux.
- Ne pas laisser pleurer c'est ridicule et ça engendre les "caprices".

Alors que quelqu'un vienne passer quelques jours chez moi, et vous aller me dire (moi qui regroupe ces catégories, mis à par le co-dodo) si ma fille fait des "caprices" ?

D'ailleurs qu'est-ce qu'un caprice ? Vous remarquez que je le mets toujours entre guillemet.

Tient ça me donne envie d'en faire un article - à suivre -

 

Mon quotidien n'est pas toujours facile, car justement être parent ça ne l'est pas.

Mais j'essaie, avec ce que je peux, de faire en sorte de répondre à ses besoins, et de communiquer avec elle.
D'être honnête aussi certains jours, et de lui dire "qu'aujourd'hui, je ne peux pas, je n'y arrive pas".

Que ce n'est pas sa faute, qu'elle y est pour rien, mais que "maman est fatiguée".
Je passe le relais, ou je sors, j'essaie de faire autre chose pour sortir d'une situation qui me dépasse qui peut m’amener vers des raccourcis que je ne veux pas prendre.

Il y a des jours où j'ai envie de tout plaquer, de partir loin, de hurler à plein poumon dans la montagne.

Il y a des jours où j'ai envie de jeter l'éponge, de ne faire plus aucun efforts, dès fois, rien que de le penser, ça me fait du bien.

C'est un travail éreintant, épuisant que de travailler sur soi, de se remettre en question, d'oublier nos propres automatismes (Je pense à ceux qui ont été élevé avec la fessé par exemple, c'est un geste dont il est difficile de se défaire).

Ça demande du temps, de l'énergie au quotidien pour travailler sur nous, sur nos comportements, nos actes, nos jugements, nos aprioris, nos principes, nos valeurs...

 

J'ai la chance d'avoir un mari qui partage ma vision des choses, et qui m'aide à tendre vers ce chemin de bienveillance et d'écoute des besoins.

Quand il me parle de son enfance, j'ai mal, mal pour lui. Mais je suis aussi fière, fière de voir le travail qu'il fait sur lui pour éduquer sa fille dans le respect, la communication, la tolérance, la douceur, l'écoute et l'empathie.
Il est d'un calme olympien, et d'une patience d'ange qui parfois me surprends.

C'est lui qui me donne envie de me surpasser chaque jour.

Il ne tombe jamais, alors qu'il y a des jours où je m'écroule carrément.

Il ne m'a jamais jugé, et m'a toujours encouragé à faire au mieux, pour moi, mais surtout pour notre fille.

Nous avons réussi à trouver un moyen de mettre en pratique cette parentalité positive.

Tout d'abord, je me suis armée de livres conseillés et recommandés (cités plus bas) en matière d'éducation non violente.
J'ai essayé d’intégrer ces valeurs qui me correspondaient et me "parlaient" au plus profond de moi.

Et petit à petit on a mis en pratique des phrases, des comportements, des actes dans notre quotidien pour arriver à une écoute active, et pour répondre aux besoins de notre fille de manière adapté.
Et ça a été concluant au bout de quelques jours seulement.

 

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Dans notre quotidien voilà ce que ça donne :

- On ne dit plus "tu vas", mais "tu peux" (Tu peux te faire, mal, tu peux tomber, tu peux le casser) Et si c'est ce qui arrive, on ne juge pas, on ne dit surtout pas "Je te l'avais dit".

Au contraire, on accueille le ressentit de l'enfant sur le moment, et on ne gronde pas (Pas de coin, pas de fessée, pas d'explosion de cris)

Ma plus grande fierté c'est de voir ma fille me répondre "On va le réparer", quand je demande "qu'est-ce qu'on fait maintenant que s'est cassé ?". Ou bien "On passe le balai", quand je lui demande "qu'est-ce qu'on fait de toutes ces pâtes que tu as fais tombé sur le sol pendant le repas ?" Ou encore de dire "Donne moi le sopalin pour essuyer maman" quand elle renverse son verre sur la table ou qu'elle mange ses pâtes à la sauce tomate avec ses mains.

Je me dis qu'il y a plus grave qu'un sol salis, un jouet cassé, des mains et un visage plein de sauce tomate... Non ?

 

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- On formule des phrases pour que l'enfant exprime son émotion

Au lieu de l'éternel "Mais pourquoi tu pleures ? Qu'est ce que tu as bon sang ???"  qui ne va faire qu'accentuer la crise, on essaye :

" Qu'est-ce qui se passe ?" - "De quoi tu as peur ?" - "Qu'est-ce qui te rend triste ?"

Dans 90% des situations elle arrive à l'exprimer.

 

- Pas de coin, qui peut être un vécu humiliant pour l'enfant.

C'est une manière de lui faire comprendre "Tu n'as pas le droit de pleurer, tu n'as pas le droit de ressentir ce que tu ressens, va au coin pleurer en silence", alors que ce n'est pas ce que cherche à faire le parent. Le parent chercher à faire comprendre à l'enfant de ne pas casser la télécommande de la télé par exemple ?

Sauf que l'enfant lui, c'est déjà terrible pour lui de voir cette télécommande cassée, il se demande si tout se casse ? Si maman ou papa peuvent se casser aussi ?

 

- On ne dit plus "Ce n'est pas grave".

C'est pour l'instant la chose la plus dure à mettre en place, tellement formaté par cette phrase.

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- On se baisse, on se met à son niveau pour lui parler.

Si je fais la cuisine, si je suis occupée à ranger le linge, à être sur l'ordinateur, à ranger la maison, à passer l'aspirateur.
Je prends le temps d'arrêter 10sec, de me mettre à son niveau, de la regarder dans les yeux, de répondre à sa question, d'expliquer ce que je fais et de lui dire que quand j'ai fini je serais disponible, je viendrais jouer avec elle...

Combien de parents répondent sans même se retourner vers l'enfant ? Sans expliquer ?

Et j'avoue l'avoir fait un long moment avant de me rendre compte que ça pouvait générer des crises. On perd un temps fou à calmer la crise, gérer la situation, alors que si on prends 10sec seulement, ça peut faire toute la différence

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- On passe du temps de qualité avec notre enfant.

Nous travaillons tous les deux, avec son père, et nous sommes ensemble tous les 3, qu'1 week end sur 2.

Nous essayons donc le soir en rentrant du boulot, de consacrer du temps de qualité avec notre fille.

On éteint la télé, le radio, la musique, on arrête toute occupation non importante, et on joue ensemble tous les 3.
Pas 2min pas 5min, mais 1h par exemple.

Une balade, un jeu, une activité...peu importe tant qu'on consacre du temps à son enfant, sans parasite extérieur.

Ensuite en général, on se "dédouble", pour que l'un fasse son occupation, pendant que l'autre reste avec l'enfant.

C'est aussi pour ne pas s'oublier, pour garder une activité plaisir, un hobby..

Et puis on échange. Et puis on se retrouve tous les 3.
On mange ensemble par exemple. Je n'ai jamais réussi à faire manger ma fille avant nous.

 

- On lui laisse des choix à faire.

"Tu veux mettre les chaussures ou tu veux mettre les bottes ?"

" On met le manteau et on sort ? ou on ne met pas le manteau et on reste à la maison ?"

"Je te mets le chapeau ou c'est toi qui te le met ?"

"Tu veux mettre le pantalon d'abord ou le t-shirt ?"

"Tu veux prendre le sein avant ou après la douche ?"

" Tu veux dormir avec le lapin ou avec le petit ours ?"

Ça évite un sacré nombre de paquet de crise tout ça !! Et on gagne un temps fou !!

 

- Pas de fessée

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On essaye de ne plus dire "Ne pas"

Par exemple :

"- Ne tape pas, ne mord pas !!" à la maison est remplacé par "Avec les mains on fait des caresses et avec la bouche on fait des bisous"

Il me parait normal de ne pas taper l'enfant en réponse à une tape qu'il a donné ou nous a donné.
Sinon quel message faisons nous passer à notre enfant ? "On ne tape pas, alors je te tape ?"

Rien de logique pour nous, alors imaginez pour l'enfant qui ne comprend pas comme nous ?

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- Je ne promets rien que je ne ferais pas.

Si je lui dis "Je finis de faire ça, et ensuite je viens te voir", je LE FAIS !

Si je lui dis "En rentrant à la maison on va jouer à cela", je LE FAIS !

Si je lui dis "Demain je t'amènerais là", j'Y VAIS

Si je lui dis "Ce soir tu pourras dormir à ça", je LUI DONNE.

C'est aussi de cette manière que l'enfant nous accorde sa confiance et se fait confiance.

 

- Je ne la laisse jamais pleurer seule, je ne la laisse jamais seule dans sa détresse.

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Tout ça pour dire : soyez qui vous voulez être, en étant le meilleur de vous même.
En essayant d'être d'abord bien"veillant" avec soi même, pour le devenir avec son enfant.
S'écouter, de remettre en question, se faire confiance, s'aimer, savoir reconnaître ces propres limites avant d'en imposer à son enfant, savoir reconnaître ces propres faiblesses.

 

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On est souvent jugé par nos actes, alors autant essayé de faire au mieux, avec ce qu'on a.
Et ne jamais oublier les besoins de l'enfant.
Ne jamais oublier que l'enfant est en train de se construire, qu'il est en train de grandir, de s'épanouir, de devenir quelqu'un.
Sur quel genre de schéma social voulez vous que l'enfant se construise ?
Posez vous les bonnes questions.

Et donner de l'amour.

 

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N'oubliez jamais que c'est un TRAVAIL au quotidien, ça se construit chaque jour.

 

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Ici quand ça ne va pas, souvent je prends du temps pour appeler quelqu'un, pour exprimer mes émotions, mon raz le bol, ma fatigue.
J'ai des amies toujours à l'écoute, qui sont prêtes pour m'entendre me plaindre, pousser ma colère, pleurer un bon coup. (Quand mon mari n'est pas là)

Et revenir plus calme, dans la maitrise de mes émotions.
Ainsi je partage mes sentiments avec quelqu'un qui peut le comprendre.

Je me ressaisis, souffle un bon coup, et j'y retourne plus apaisée, avec une nouvelle force et énergie.
Crier sur ma fille, ne sert à rien que de lui faire croire qu'elle est responsable de mon état.
De la faire culpabiliser, de la rabaisser et de lui faire perdre confiance.

 

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* Pour s'essayer à cette éducation bienveillante, non violente, à cette parentalité positive, il faut aussi savoir s'équiper :
Un peu de lecture :

Mme Filliozat en a une tripoter :
- J'ai tout essayé ! de Isabelle Filliozat et Anouk Dubois
- Au cœur des émotions de l'enfant de Isabelle Filliozat
- Il me cherche ! de Isabelle Filliozat
- Il n'y a pas de parent parfait de Isabelle Filliozat
- L'intelligence du cœur de Isabelle Filliozat
- Que se passe t-il en moi ? de Isabelle Filliozat
(il y a des versions aussi spécifique à l'adulte)

- Mr Janusz Korczak a aussi des livres vraiment bien. Je l'ai d'ailleurs cité en haut de ce billet.
- Le droit de l'enfant au respect notamment.
Extrait : "Le droit de l'enfant au respect condense, en quelques dizaines de pages, l'essentiel de la pensée korczakienne. L'auteur y dénonce avec vigueur le manque de considération dont souffrent les enfants, à la maison comme à l'école, entretenu par l'égoïsme, l'ignorance ou l'orgueil des adultes. Il revendique, au nom des enfants, leur droit à être ce qu'ils sont, c'est-à-dire des êtres humains non pas en devenir, mais à part entière, qui méritent respect, écoute et confiance. Peut-on faire semblant de vivre ? «La hiérarchie des âges n'existe pas» nous dit Janusz Korczak.

Publié pour la première fois plus d'un demi-siècle avant la ratification de la Convention internationale des droits de l'enfant, ce manifeste est toujours aussi frappant d'actualité.

Henryk Goldszmit, dit Janusz Korczak (Varsovie vers 1878 - Treblinka 1942) médecin, éducateur et écrivain visionnaire, voua sa vie à la cause de l'enfant à une époque troublée de l'histoire.
Son œuvre littéraire et pédagogique, son action de précurseur dans s orphelinats pilotes à Varsovie entre les deux guerres mondiales, son d'enseignant et de formateur, son implication constante depuis le début du XXe siècle dans la presse, à la radio et jusque dans l'enfer du ghetto, lui ont valu d'être considéré comme le père spirituel des droits de l'enfant."

 

- Les livres du Dr Thomas Gordon


- Les ouvrages de Faber et Mazlich me souffle-t-on dans l'oreillette

 

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19/09/2014
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