Le Monde De Lyli

Le Monde De Lyli

Tranche de vie


Avant, j'étais juste une femme


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Avant j'étais juste une femme et maintenant je suis aussi maman.

 

Avant je ne comprenais pas ma mère, maintenant je l'admire.

Je n'avais aucune notion de la maternité ou de la parentalité, à par ce que j'entendais par ci par là.

Je pensais que je serais telle ou telle mère, que je ferais tel ou tel choix pour mon enfant.

Et en fait, j'ai presque rien fait de ce que j'avais pensé faire.

Déjà je pensais pas que j'allaiterais, et certainement pas plus de 2 ans (et ça dure encore)

Puis quand je voyais les mamans dormir avec leur bébé dans la même chambre, je me disais que je ne ferais pas pareil.

Et en fait, maintenant je me demande comment on peut faire chambre à part ?

 

Avant j'aimais bien aller au cinéma, maintenant si j'y vais 2 fois par an c'est un exploit.

 

Avant j'aimais bien prendre du temps pour moi sans m'organiser, sans me prendre la tête (sport, shooping, bain, ménage, travail, courses...)

J'avais tout le temps qu'il fallait, même le temps de m'ennuyer.

Puis après j'ai rencontré mon mari, et passer du temps à deux était vraiment sympa.

Tout ce que je pouvais faire seule, je le partageais en deux, même le ménage et les autres tâches de la vie quotidienne.

C'était vachement chouette !

 

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Avant j'aimais bien les après midi canapé, avec une couverture et un bol de lait plein de miel pop's, devant une série ou un film culcul-la-praline.

Aujourd'hui j'ai à peine une heure pour faire ça (c'est le temps de la sieste de ma fille), et tout le monde sait qu'un film ne dure pas 1h.

Et surtout que le ménage, le linge et le tris des papiers ne se font pas tout seul.

En général quand je me pose sur le canapé, elle se réveille !

 

Avant j'aimais bien faire des grasses matinée, des très grasses matinée.

Du genre j'aimais bien dormir jusqu'à 11h, trainer jusqu'à midi, manger tranquillement en suivant les jours de repos.

Maintenant les jours de repos, je ne sais pas ce que c'est ?

 

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Avant j'aimais bien ne rien faire à manger le soir, ou commander un truc à manger.*

J'aimais bien avoir des tas de trucs à grignoter dans les placards, le genre de truc qui te tape direct dans les hanches.*

*(Alycia est allergique et l'aire des plats tous prêts ou tout faits est aboli depuis, ainsi que tous produits avec des protéines de lait de vache, de chèvre, de brebis et de soja).

Donc finit la barre de mars ou Twix dans le tiroir pour consoler un chagrin ou une déprime. Ainsi que les pizzas 4 fromages, les hamburger plein de sauces les jours où le frigo est vide, ou que la flemme nous colle à la peau....

 

Avant j'aimais bien dire "Oui" de suite quand on m'invitait à sortir, pour un repas, annif, mariage...

Sauf que maintenant vient avec ça l'angoisse du "qu'est-ce que je vais manger avec Lyli?"

Oui parce que comme j'allaite ma princesse, je fais moi aussi l'éviction de toutes ces protéines de lait, car elles passent dans mon lait et font souffrir ma fille.

 

Avant j'aimais bien avoir le temps de prendre une longue douche.

Ou même allais aux toilettes sans ressembler à Speedy Gonzales.

Je pouvais genre lire des pages de magazine tranquillou, ou un bon bouquin dans un bain.

 

Avant j'aimais bien lire sur le canapé en pleine journée, sans aucun bruit, sans poser mon livre 15 fois dans l'heure.

C'est comme pour téléphoner, j'adorais passais des heures avec les copines au téléphone, sans avoir à dire "attends, attends 2 secondes ne raccroche pas ! Lyli, attention sur cette chaise, tu peux tomber, pose cette fourchette sur la table, laisse cette poubelle fermée et remet ce t-shirt dans la panière à linge que je viens de plier s'il te plait !"

 

Avant j'aimais bien dépanner le planning des collègues (matin, soir, nuit) sans me préoccuper de rien d'autre.

En me disant que de toute façon je me reposerais le week end prochain !

Ou bien rester aussi papoter sur le parking de l'hôpital ou autour d'un café après le boulot, sans penser à aller chercher chouchou à la nounou.

 

J'aimais bien dormir jusqu'à 11h avant de partir au boulot à 13h, ou finir ma nuit à 7h et savoir que je pourrais dormir et comater toute la journée.

Alors que maintenant je me couche vers 9h et le réveil sonne à 13h pour aller chercher la puce.

Et quand je bosse de soir, je me lève vers 7h30 et je rentre du boulot vers 22h, avec une petite fille surexcitée de retrouver sa maman. Troooop facileeeeeee !

 

Avant j'aimais bien ne pas me soucier de ce que je pouvais écouter ou regarder (télé, radio, musique) dans la journée.

"Maman la dame elle a dit Putain, pourquoi elle a dit putain ?? Putain ! Putain !! Putainnnn

Et pourquoi elle pleure ? Et pourquoi elle a mal ?"

" Maman non c'est nul cette musique on peut pas danser, met une autre !"

 

Avant j'aimais bien les diners en tête à tête tous les soirs avec mon homme.

Maintenant on arrive plus vraiment à avoir une conversation sans être cerné de

"Maman, papa regardez, maman papa j'ai vu un oiseau, maman papa qu'est-ce que vous faite ?

Maman regarde tout ce riz par terre, papa j'ai mis de l'eau patout patout, maman il faut laver les mains, j'ai mis plein de sauce tomate"

 

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Mais avant quand j'étais "juste" une femme, je ne savais pas à quoi point je pouvais aimer.

AIMER si fort, au point de supporter tout ce que je ne peux plus faire aujourd'hui et que j'aimais tant hier.

 

Avant je ne savais pas que jouer au ninja pour prendre une douche, (avec après shampoing), aller aux toilettes et m'habiller en 10min pouvait me faire rire.

En fait je ne savais même pas que j'en étais capable, ni que je pourrais en rire le soir avec mon mari.

 

Avant je ne savais pas que j'apprécierais me lever à pas-d'heure la nuit et être émerveillée par tant de beauté et de douceur dans un regard, dans un sourire.

L'émerveillement vient juste après l'exaspération de voir marqué 01:00 sur le réveil (je dois bien l'avouer).

 

Avant je ne savais pas que je pouvais encore plus aimer ces temps que j'ai que pour moi, parce que depuis qu'elle est là je ne peux plus vraiment être seule.

Je savoure le bon bain (avec MA musique, de la mousse, bière ou savon à vous de choisir, et lumière tamisée) comme jamais j'ai pu le savourer avant !

 

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Je ne savais pas que les aprem canapé pouvaient être possible, mais devant un dessin animé et sans le bol de lait, et que c'était pas mal aussi.

 

Avant je n'avais pas forcément le goût d'apprécier une journée bien remplie.

Maintenant quand je me couche, j'ai souvent ce sentiment de satisfaction et d'apaisement.

Et j'adore ces moments de discussion avec mon homme avec ce sentiment de plénitude.

 

Je ne savais pas que j'allais avoir autant de responsabilités dans ma vie, et que j'allais autant en avoir peur que j'allais aimer ça.

Pourtant je fais un métier où les gens ont leur santé entre mes mains, des gens que je soigne au quotidien, dont j'ai la responsabilité.

Mais cette "vie" que j'ai mis au monde, et d'une intensité sans fin, et c'est 24h sur 24, 7 jours sur 7 !

 

Avant je ne savais pas que chaque matin j'aurais une raison unique de vivre et d'aimer.

 

Je ne savais pas que ma vie pouvait être aussi différente et enrichissante.

Et que j'aborderais et découvrirais d'autres sentiments, d'autres émotions...

Par exemple je ne savais pas la patience que j'avais en moi, ni même la grandeur de ma force intérieure.

Je ne savais pas le courage que j'avais pour avancer malgré les obstacles, l'adversité, le doute, la peur.

Parce qu'une maman, quand ça tombe, ça doit pouvoir se relever très vite, fatigue ou pas !

 

Je ne savais pas que je pourrais retrouver le regard de mon homme dans les yeux d'un autre.

Et que je pouvais admirer autant quelqu'un devenir papa.

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Je ne savais pas que je pouvais ressentir autant de fierté d'avoir fait quelque chose dans ma vie. Ni même que la perfection existé.

 

Je ne savais pas qu'une telle aventure, qui est celle d'être parent, pouvait me transporter vers des mondes inconnus.

Attention pas des mondes super pourris, non ceux merveilleux, plein de couleur, pas toujours rose c'est vrai, mais des mondes nouveaux, intéressants.

 

Je ne savais pas que j'aurais si peur de mourir.

Ni qu'il y aurait quelqu'un qui aurait plus besoin de moi, que de quiconque sur terre.

Je ne savais pas que je serais si terrifiée de perdre cette personne.

Et je ne savais pas non plus qu'on pouvait vivre avec une telle peur.

 

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Je ne savais pas non plus qu'on pouvait n'avoir aucun regret d'une chose accomplie.

Je ne savais pas qu'il était possible d'être aussi en paix avec un choix, le choix de l'avoir voulu dans nos vies.

 

Je t'aime ma fille !

 

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09/03/2015
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Où est passé Morphée ?

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Le sommeil

Grande question, épineuse parfois.

 

"Ton bébé fait les nuits ?"

Alors que tu as envie de répondre avec de la fumée qui sort de tes oreilles :

- "Tu fais chi** avec tes questions, et ta sœur elle dort ?"

On se contente de dire un :

- "Non pas encore, mais ça va venir, elle/il est petit(e) encore", avec un sourire tendre.

 

Le sommeil c'est THE question tabou pour moi.

Avant j'étais une grosse dormeuse, du genre me lever à 10h c'était tôt  (Waoouuuh mais qu'est-ce qui m'arrive pour me lever aux aurores ?!!).
Mais ça c'était avant...

 

Aujourd'hui, ça va, je ne me plains plus trop des nuits, ma fille ne se réveille plus pour demander le sein, ni pour demander autre chose d'ailleurs.
On la pose dans son lit le soir et elle y reste jusqu'au matin.

A part rare exception (cauchemars, douleur dentaires, bruit) elle dort sans interruption et bon sang que ça fait du bien ! (Avouez derrière votre écran que là tout de suite, moi aussi je vous énerve)

 

MAIS, moi aussi un jour j'ai cru que je dormirais plus jamais de ma vie une nuit correcte.

J'ai passé 4 mois d'une intensité et d'une fatigue que je n'aurais cru possible.
Ma fille qui je le rappelle à souffert de reflux lié à une allergie alimentaire, ne dormait jamais plus de 4h sur une journée de 24h.

Elle faisait des micro sieste au sein de 15 min, je ne pouvais pas la poser.
Et dormait de 2h à 4h la nuit, et puis c'est tout.

Mais comment j'ai fais ? Comment on a tenu avec mon mari ?

Comment avons nous pu supporter le pire ?

 

L'amour je crois. L'amour qu'il y avait déjà dans notre couple, qui nous a permis de se relayer, de se soutenir coute que coute.

J'imagine combien de couple peuvent exploser suite à cela.

Nous au contraire ça nous a soudé, on était uni face à notre fille.
Et il n'y avait que ça qui nous faisait tenir bon, tenir tête.

On a jamais laissé pleurer notre fille, même si parfois l'envie était bien là.

Il m'est arrivée des nuits à ne plus pouvoir, où mon mari me disait de quitter la pièce, la maison et d'aller prendre l'air, car j'étais à bout.

ATTENTION : Je rappelle que dans des cas d’extrême fatigue ou d'énervement, il vaut mieux poser son enfant dans son lit, où dans un endroit sécurisé et partir hurler dans le jardin, plutôt que de commettre l'irréparable avec son enfant (bébé frappé, secoué)

 

Des soirs, à 3h du matin où je me disais "Je préférais notre vie à deux"

L'horreur de l'admettre, suivi de la culpabilité de l'avoir pensé une seconde.

Mais je l'avoue, j'en avais ma claque de ces pleurs.

Ben oui, car si elle dormait pas, elle pleurait, sinon c'était pas marrant attendez....

 

Nous avons passé 4 mois de torture, il y a pas d'autre mot.
C'est là qu'on se rend bien compte que c'est important le sommeil.

Et que ça peut nous rendre dingue de pas dormir.

Pourtant dans mon boulot, je travaille aussi de nuit, et je crois qu'au fond c'est cela qui m'a aidé à supporter un rythme insoutenable.

 

4 mois c'est rien aux yeux de certains qui le vivent pendant des mois voire des années, mais pour moi ça m'a paru l'éternité.
Le pire c'était les réflexions sur l'allaitement, ma manière d'être, de faire, "trop fusionnelle avec ma fille", "on la laisse pas pleurer", "on la pose jamais", "elle est toujours dans les bras, porter".

Les gens ne se rendaient pas compte, que c'était notre rêve absolu de pouvoir la poser et d'aller faire caca tranquille.

Allez je l'avoue, j'ai tout fait sur les toilettes avec elle au sein.

DAMNED !

Mais je préfère ça que tacher mon canapé, j'avais déjà pas le temps de nettoyer le sol, alors le canapé...

Trêve de plaisanterie, c'était vraiment affreux.
Et aujourd'hui encore quand j'en parle, j'en ai les larmes aux yeux, (pas d'avoir fait mes besoins avec elle hein ?) mais ce manque de sommeil, ces pleures, tellement c'est présent en moi.

 

Je me souviens d'un jour où j'étais heureuse de l'avoir laissé à mon mari 1h, pour pouvoir m'épiler et me faire shampoing + après shampoing !

J'étais trop contente, pire que le jour où j'ai eu mon permis.

 

Mon soucis était que sans elle dans la maison, je n'arrivais pas à dormir.
Combien de fois ma mère m'a proposé de me la prendre pour 1h ou 2h et de dormir, que j'ai refusé.
Les gens devaient se dire que c'était pas "si terrible" que ça alors.
Pourtant si, j'avais besoin de dormir, mais la culpabilité de ne pas assumer ma fille et de la refourguer à qui le veut m'étais plus insupportable à vivre, que le fait de ne pas dormir.

J'avais peur de tout, qu'elle meurt, qu'elle m'oublie, qu'elle ne m'aime plus, qu'elle me repousse, qu'elle manque 1 tété, qu'elle aime plus ma mère que moi, que je meurs de tristesse sans elle...

C'était dingue comme sentiment, parfois je me demandais si j'avais pas un grain.
Déjà que passé 3 mois d'allaitement les gens me parlait de "folie"...

 

Et puis un jour j'ai découvert son allergie, j'ai fais un régime, et mon bébé s'est transformé.

Elle a arrêté de pleurer comme elle le faisait.
Elle n'était plus nerveuse, on pouvait donc la poser plus souvent sur le tapis d'éveil, où se balader en poussette, porte bébé sans qu'elle pleure.

Et surtout : Elle a commencé à faire des siestes de 30min, 45min dans un berceau.

 

Pour cela cependant il fallait ruser.
Je sais que certains vont se reconnaître, vous les parents "pointe de pieds".

 

Je mettais ma puce au sein, jusqu' ce qu'elle dorme et j'attendais un long moment avant de la poser D-E-L-I-C-A-T-E-M-E-N-T dans sa nacelle.

Je priais pour qu'aucun de mes orteils craquent en sortant de la pièce sur la "pointe des pieds".
Ma fille, un pet de mouche la réveiller !

J'avais l'impression d'être Mc Giver en mission pour sortir de sa chambre.
Parfois ça marcher, et c'était partie pour 30/45min de foliiiiiieeeeeeeee où je ne savais pas quoi faire de ce temps précieux !

Et parfois, dans les 15 secondes j'entendais son petit pleurs strident qui me disait :

- "Quuuuuuooooiiiiiii qu'est-ce que tu as fais là ?!! Je veux ton sein, tes bras, je veux dormir au chaud tout contre toi !"

Alors je la reprenais et je recommençais, où je capitulais et j’abandonnais mes 45min de tranquillité et de repos.

 

Il fallait la bercer, la câliner ou la garder au sein pour qu'elle s'endorme.

J'ai repris le boulot quand elle avait 4 mois et demi, soit 15 jours après avoir découvert son allergie.

J'ai l'immense chance, et je le mets en gras pour montrer l'immensité de cette chance, que ma fille soit gardée par ma maman.
Qui je pense est la 3ème meilleure personne au monde pour s'occuper de ma fille (après Mon mari et moi).

Elle a su répondre à ses besoins et ne l'a jamais laissé pleuré pour dormir, ainsi elle a aussi bercé de long mois pour qu'elle s'endorme paisiblement.

 

Vers l'âge de 7/8 mois environ, mon père est venu m'installer des roulettes sous son lit, afin qu'on puisse la bercer dedans, ainsi plus de soucis de "transferts" bras/lit.
Tout cela car la nacelle devenait trop petite.

Vous aussi vous arrivez à ce genre de méthode, où il y a que nous que sommes barge ?

De ce fait, je n'avais plus qu'à prier seulement que mes orteils ne craquent pas.
Il y a que dans ces circonstances où j'avais envie de me les couper !

 

Pour la nuit, de 4 mois à 6 mois environ, elle dormait de 22h à 5h15/5h30 sans interruption, avec juste une tété vers 3h du matin, mais elle se rendormait directement après.

(Elle n'a plus demandait le sein la nuit vers 6 mois.)

Pour moi ça m'allait, car je mettais le réveil vers 5h justement pour tirer mon lait avant de partir au boulot.

Le plus dur c'était le week end, les levés à 5h30 j'en avais ma claque !

 

Puis de 6 mois à 8/9 mois, elle a allongé son sommeil vers 7h du matin, soit 1h30 de gagner !

Et a arrêté sa tété à 3h.

Quel bonheur !

 

Vers l'âge de 10 mois, il y a eu une transition, qui n'a pas duré longtemps.
Mais elle a réussi pendant 1 mois à s'endormir seule, dans son lit, sans avoir été endormi au sein.

Le soir, comme les siestes !

On était trop content, à la limite de sabrer le champagne pour fêter cela !

Mais ça n'a duré qu'un temps, et les retours en arrière sont très dur à encaisser, moralement.

Vers 11 mois, de nouveau il a fallu la bercer et l'endormir au sein.

Ça a duré 6 mois (merci les roulettes de Papi !).

Ce n'est que depuis ses 17 mois qu'elle dort dans son lit, sans être endormie avant.

 

Par moment il y a des ratés, et des jours où il faut materner à fond, pour que l'enfant s'apaise sans angoisse.

Jamais on l'a laissé pleuré, il est évident pour moi de ne pas nourrir l'angoisse du sommeil.
Si moi même je pleurais seule dans une chambre et que je savais qu'on m'entendait, je serais encore plus mal, j'aurais la rage et je le ferais payer au réveil !

Alors pourquoi pas ma fille, si petite, qui n'a pas la capacité de compréhension d'un adulte ?

L'enfant ne sait pas en s'endormant qu'il va se réveiller plus tard, pour lui c'est comme une petite mort. Et ça doit être bien terrible de le vivre seul, sans la présence du parents, un câlin, le sein ou les bras.

J'en parlerais dans un nouvel article.

Car j'étais été longuement critiquée à ce sujet, comme quoi l'allaitement rendait ma fille capricieuse ou dépendante.

Aujourd'hui je rigole face à ces personnes qui me jugeaient à tord.

 

Vers ses 17 mois, on a aussi réussi à mettre l'heure du coucher à 21h, afin quand je dis "on", c'est ma fille qui l'a décidé, car rien ne sert de forcer la main, quand ça veut pas, ça veut pas, et les colère sont pires que tout.

 

Donc vers 17 mois, on a eu le droit à du 21h/8h du matin. Le pied le rêve, allez y jeter moi des cailloux !

Mais je pense avoir mérité ce sommeil, plus précieux que l'anneau de Gollum.

Et histoire que vous me lapidiez pas pour rien, pendant mes vacances cet été (elle avait 21 mois), elle faisait même parfois du 21h/9h30 !

POUAAAAAAAAAAHHAAAHHHAAA !

 

Oui mais voilà....il y a toujours un "mais", ça c'était pendant les vacances.
A ce jour j'ai repris le boulot et ce n'est plus la même.

Où est passé Morphée ? Celui que pas mal de parents aimeraient rencontrer un soir dans une ruelle sombre, pour lui dire ces 4 vérités.

 

Beaucoup se reconnaitront aussi dans ce qui va suivre.

Ma mère qui garde ma fille (oui chance immense, toujours en gras pour le souligner !), vient tous les matins chez nous, pour permettre à ma fille de se lever à l'heure qu'elle veut.
Ainsi elle garde le rythme qui lui convient. (Immense chance number 2)

On dirait qu'on est un peu traumatisé par le sommeil dans la famille non ?

Après il faut dire qu'avec mon mari, nous partons travailler tous les deux à 6h15 pour moi et 6h30 pour lui.

Ce qui ferait qu'on serait obligé de la réveiller à 5h pour être tous prêt à l'heure et la déposer chez ma mère.

Donc ma mère arrive, et attend le réveil de ma fille, pour ensuite l'amener chez elle.

Et bien, à coup sûr, elle se transforme en petite marmotte qui se réveille jamais avant 8h30/9h

MAIS (toujours ce put*** de mais, il va aller faire un tour dans la ruelle avec Morphée celui là aussi), quand c'est moi qui suis en repos/week end, elle se réveille à 7h30 !

 

Et oui, alors que pendant 4 jours ma mère m'envoyait le SMS assassin "Levée 8h45 ta fille".

- " Noooooonnnnnn mais pourquoi moi ?"

Elle doit avoir un détecteur de repos de maman intégré depuis la naissance.
Le votre aussi ? (Pitié qu'on me dise oui!)

 

La preuve en est, ce qui m'a donné envie d'écrire cet article c'est justement, que nous sommes le week end, c'est mon 1er week end de repos depuis 1 mois, et toute la semaine ma puce c'est levée à 9h avec ma mère, et ce week end on a eu le droit à 7h samedi, et 7h30 ce matin.

Le week end dernier quand je bossais et que papa la garder, elle s'est même levée à 10h.

Elle m'en veut je crois ! (humour)

 

C'est comme pour les siestes, ici si elle dort 1h30 c'est la fête à la maison !

En général c'est 1h à tout casser, et pile chrono. Si elle s'endort à 13h31, elle se réveillera à 14h31 pas plus, pas moins (quoi que moins c'est possible).

Mais par contre chez mamie des siestes de 2h/2h30 c'est les doigts dans le nez.

Un jour, elle a fait une sieste de 3h, mais la pauvre s'est levée avec 41° et avait une pyélonéphrite.

Ou un autre jour, elle a dormi 4h, mais bien sûr pile le jour où il fallait pas, car on partait en vacances.
Et bien sûr, j'ai rien fait pendant ces 4h de constructif, car j'y croyais pas, j'entreprenais rien car j'avais peur qu'elle se réveille à tout moment.
Je pouvais même pas faire les valises car ses affaires étaient dans sa chambre.
Ça m'a complètement perturbé et gâché ce repos que j'aurais tant voulu avoir avant !

Le truc qui rend dingue sérieux !

A son réveil, elle a eu droit à une prise de température et une bandelette urinaire, car je croyais qu'elle était de nouveau malade.
Non non, c'était juste comme ça, elle était en forme. Tellement en forme que le soir elle s'est couché qu'à 1h du matin !

 

Mais où est passé Morphée ?!

Je me dis tout simplement, que s'il est pas avec nous, il est certainement avec un autre enfant, et que celui si doit bien dormir.

Que ses parents en profitent !

 

Allez je file, ma fille se réveille de la sieste !

 

La Maman de Lyli

 

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14/09/2014
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Le commencement

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L'histoire de ce blog a commencé avec la naissance de ma fille Alycia.

Elle est à l'heure où j'écris ce billet, âgée de 22 mois.

 

C'est celle qui m'a fait devenir maman, et qui m'a fait traverser des expériences dont je n'aurais jamais soupçonné l’existence.
Je suis passée par tellement d'émotion depuis sa naissance, que l'idée d'un blog, pour poser mes écrits est là depuis le début.
Écrire ce n'est pas nouveau pour moi, j'ai déjà un blog personnel que j'écris depuis que je suis enceinte.
Où je parle de chaque étape pour devenir maman.

Maintenant je souhaiterai partager le reste, tout aussi personnel mais pour pouvoir échanger avec d'autres parents.

 

La naissance de ma fille a été une explosion au fond de moi.

J'ai beaucoup lu pendant ma grossesse, sur un peu tous les sujets de la parentalité.
J’espérais du plus profond de moi de pouvoir aimer sans fin mon enfant.
Mais en fait ça a été au delà de ce que je croyais possible, c'est un amour que je n'avais encore jamais ressentit.

A l'instant où je l'ai eu dans mes bras, j'ai senti cette mission si précieuse que la vie m'avait offerte.
Et j'ai pris ce rôle très au sérieux. Sans doute le meilleure rôle de ma vie : maman.
Je me suis découverte, sous des facettes que je n'aurais pas voulu connaître et d'autre que je suis ravie d'avoir rencontré.

 

Les premiers mois après sa naissance, nous avons vécu de souffrance et d'amour.

Ma Lyli a souffert d'un reflux gastro œsophagien interne, douloureux, c'était un bébé qui dormait peu et qui pleurait beaucoup.

Grâce à la bienveillance de mamans internautes, j'ai réussi à trouver des pistes sur sa souffrance.

Ce reflux, ces douleurs, ces pleurs étaient liés en réalité à une allergie alimentaire.

Après 4 mois de burn out maternel, j'ai ré-apprivoisé ma fille, tout en douceur, tout en amour.

Un bébé qui jusque là ne dormait jamais plus de 4h sur 24h, et qui pleurait le reste du temps, toujours dans les bras.
J'avais la sensation de m’effondrer, de sombrer totalement, jusqu'à me perdre dans cet amour inconditionnel.

Il m'est arrivée à penser que je n'étais pas faite pour être maman, que je n'arrivais pas à comprendre mon enfant.
En fait, elle faisait de son mieux pour me le dire, mais j'ai eu du mal à écouter, à cause du corps médical,  des gens qui dans leur infini bonté y aller de leur "conseils".

Alycia est un bébé allaité, alors forcément tout était la faute de l'allaitement.
Elle ne dort pas ? C'est l'allaitement !

Elle pleure ? C'est l'allaitement !

Et vous croyez que si elle fait caca c'est l'allaitement aussi ?!?

Enfin vous aurez compris, j'en ai entendu de belle.

J'ai beaucoup écouté, et maintenant c'est fini.
On a brisé ma confiance, et on a voulu inhibé mon instinct maternel.

 

Si j'ai un message à faire passer avec ce blog, c'est justement celui ci :

Écoutez votre cœur de maman, ce que vous sentez dans vos tripes.
Et au diable la voisine, tatie Danielle, untel, la tante du mari de votre belle sœur...

 

Lyli m'a amené sur les chemins de la bienveillance, du maternage proximal et de la parentalité positive.

Je souhaiterai vous faire part de notre quotidien à travers des billets.

Partager des tranches de vie.

 

Bonne lecture.

La Maman de Lyli


13/09/2014
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