Le Monde De Lyli

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1 an d'éducation bienvaillante

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En l'honneur de la Journée de NON-violence éducative, quoi de mieux qu'un petit billet sur le blog  pour en parler ?

 

Voilà maintenant un peu plus d'1 an que je me suis plongée dans l'éducation bienveillante.

Quels en sont les résultats ? Quels sont encore les difficultés ? Qu'est-ce que j'en retire ?

 

Pour ceux qui n'aurait pas lu le précédent article où je parle de ce déclic vers l'éducation non violente c’est par ici.

 

Alycia aura 2 ans et demi dans une dizaine de jour, ce qui fait donc bientôt 13 mois qu'avec son père nous avons décidé de changer et de nous remettre en question.

Ça n'a pas été évident du tout, ça ne l'est toujours pas, rien est acquis, nous avions (avons) des réflexes et des idées préconçus, bien ancrés de notre enfance et propre éducation, mais aussi de ce qu'on voyait un peu partout, chez les voisins, les amis, à la télé *Bonjour super Nanny".

Il a fallu alors tout réapprendre, déjà commencer par la base : la construction du cerveau chez l'enfant, les sentiments, les besoins.

J'avais besoin de mettre du sens là où je n'en trouvais plus.

 

"Mais bon sang, pourquoi elle comprend pas que quand elle fait ça, elle va au coin ?"

" Pourquoi tous les jours c'est la même choses, je punie, je mets au coin, et rien ne rentre dans sa petite tête !"

" Elle est têtue c'est ça, elle me provoque, elle me défie"

 

C'est bien connu les caïds de 15 mois !

 

Pas une seconde, ou peut être un quart de seconde alors, je me demandais "Qu'est-ce qu'elle veut me dire ?" "Qu'est ce qui se passe en elle?"

Alors quand j'ai découvert les livres de Filliozat, j'ai craqué, j'ai pleuré parce que j'avais mal.

J'ai culpabilisé et j'ai regardé ma fille en lui demandant pardon, car nous faisions fausse route avec elle.

 

Quels sont les résultats après 1 an de parentalité positive ?

 

L'expression de NOS besoins. La qualité des échanges et de communication dans la famille.

Lyli exprime ses besoins, ses attentes, ses désirs, et on fait de notre mieux pour y répondre.

Je n'ai pas eu à gérer de situation de crises depuis 1 an.

Je ne sais pas ce que c'est qu'un enfant qui perd le contrôle dans un magasin ou à la sortie d'un manège ou d'un parc de jeu.

Pas de coin, pas de fessées, pas de punition (jamais eu à interdire ma fille de quelque chose) donc pas de confrontation qui dure des heures, comme j'ai pu avoir avant.

 

Pas de colère dévastatrice, ça ne veut pas dire qu'elle pleure jamais. Mais elle ne s'est plus jamais roulée au sol, devenue rouge et se faire vomir comme elle pouvait le faire avant.

Oui elle cri, oui elle sait dire non, oui il lui arrive parfois de montrer son désaccord en jetant un jouet par terre. Mais c'est aussi comme ça quelle devient une personne à par entière, et elle a que 2 ans et demi.

Le NON, l'opposition au parent est une étape importante pour se construire, pour devenir "JE".

Mais depuis 1 an je ne lutte plus.

Et je continue d'apprendre et de me remettre en question, car il faut pas se leurrer, il va falloir des années encore pour venir à bout de tout ce que l'éducation Française à fait (de mal) jusqu'à présent...

 

Quoi quoi quoi ? Qu'est-ce qu'elle a fait de mal l'éducation Française.

 

Une Fonction Essentielle Au Développement : La Régulation Des Émotions, Lucie Dufour
Au cours de la dernière décennie, la neuroimagerie nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau. Dans ce document, je me pencherai plus particulièrement sur le rôle de la zone corticofrontale de l’hémisphère droit dans la régulation des émotions. Cette zone du cerveau se développe au cours des deux premières années du nourrisson, avant même qu’il puisse parler. Au cours de ces années, la survie et la sécurité de l’enfant dépendent entièrement du parent ; il en est de même pour qu’il puisse se calmer. Il apprend donc à réguler ses tensions (contenir, gérer, moduler celles-ci) comme le font ses parents, au même titre qu’il apprendra un peu plus tard à parler le même langage qu’eux.
[...]
D’autres adultes qui ont ces difficultés à se calmer mais qui sont plus actifs, seront fréquemment submergés par les tensions. Ceci se répercutera en différents troubles de fonctionnement : nervosité, stress, comportements agressifs, somatisations : douleurs musculaires, maux de tête, urticaire, eczéma, problèmes d’estomac. Ces personnes sont susceptibles d’avoir présenté des problèmes d’attention et de concentration étant jeunes, qui heureusement, se sont atténués en vieillissant. Ceci démontre que notre cerveau s’adapte et se modifie en fonction des comportements que nous adoptons et des efforts que nous lui demandons. Les enfants de ces personnes se sentiront submergés en leur présence et préféreront se retirer, ne pas déranger ou déverseront leur trop plein de tensions par un comportement agité, en parlant fort, ou en criant. Les personnes qui n’ont pas développé la capacité à se contenir vivront des insatisfactions dans leurs relations, au travail, et leur état émotif instable, affectera leur qualité de vie au quotidien. Certains utiliseront médicaments, alcool, drogues pour se sentir mieux.
[...]
Pour en savoir plus, article passionnant :  La Régulation Des Émotions

 

Ne dit on pas que les français sont les champions du monde de la consommation de psychotropes ? Grands stressés, insatisfaits, notamment au niveau du travail...

Et le pire, c'est qu'on ne trouve pas d’explications simples à ce phénomène (le taux de remboursement des médicaments, par exemple), n'y aurait-il pas un lien dans l'éducation que nous donnons à nos enfants ? Pourquoi ne pas revoir tout du début ?

 

 

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Quels sont encore les difficultés ?

Les fois où je me suis montrée en confrontation avec ma fille, c'était MA faute.

Dans les moments de fatigue, et il y en a eu quelques uns ces derniers mois, la vigilance baisse, les erreurs du passé resurgissent, et je perds tout le sens du fameux "Lâcher prise".

J'ai lutté jusqu'à il y a peu pour les repas, me retrouvant devant une petite qui refusait de manger, flanquait tout par terre, et mettait 1h pour manger 2 bouts de poisson.

Alors il m'est encore arrivé de perdre patience, épuisée à lutter contre quelqu'un de plus fort que moi, quelqu'un qui cherchait à me faire passer un message que je ne voulais pas entendre/comprendre.

Et puis comme le jour où j'ai pris conscience pour l'ENV, j'ai pris conscience que j'en avais marre de ces situations, et c'est grâce à mon boulot que j'ai pris du recul.

"Pourquoi est-ce ci important pour moi qu'elle finisse son assiette ?", "Est-ce qu'à moi on m'oblige à manger tous les jours ?", "Qu'est-ce que je ressentirais ?"

Je pense que la personne en face se prendrait facilement mon assiette dans sa figure, alors pas étonnant qu'elle jette sa fourchette ou son verre.

 

Au boulot, les familles de patients arrivent toujours, lors des visites, les mains chargées de poches remplies de nourriture. "Il faut qu'il mange ! Est-ce qu'il mange ? Mange mon chéri tu vas guérir"

Nous autres soignants, nous sommes partagés, car les patients passent leur journée à se remplir, et grossissent à vu d’œil, car les traitements font grossir et donnent faim.

Du coup, ils mettent leur santé en danger, avec des risques d'obésités (et ce qui en découle), du diabète. Et il est difficile d'expliquer ça aux familles, qui elles pensent bien faire.

Ils se sentent impuissant face à la maladie de leur enfant, alors ça les rassurent qu'ils mangent. Car quand on mange, c'est que tout va bien.

Ce comportement m'a amené à réfléchir sur le mien. Pour moi c'est pareil, c'était important qu'elle mange à tous les repas ce que je lui préparais, car je me disais qu'elle était comme ça en bonne santé.

Mais à force de lutter, j'ai revu ma copie, j'ai repris mes bouquins de bienveillance, et j'ai enfin lâché prise.

"Elle veut pas manger ce soir ? Elle petit déjeunera sans doute mieux demain matin !"

Elle n'a pas la peau sur les os, et elle sait aller chercher un paquet de biscuit dans le placard, une banane ou bien une pompote quand elle a faim, alors pourquoi de quoi j'ai peur ?

C'est le besoin de remplir, de combler ma fille. Un besoin à MOI, mais pas un besoin à ELLE, d'où la lutte perpétuelle et son opposition franchement marquée.

C'est un peu comme si elle me disait : "J'en ai pas besoin maman, alors je lutte, je me braque, je m'oppose, parce que je suis "JE" et que "JE" a des besoins"

Depuis, les repas se passent beaucoup mieux, elle mange ce dont elle a envie, si elle finit pas sa compote, on la revisse au frigo et elle la mange plus tard. Elle finit pas son assiette, un tupper et au frigo pour ma gamelle de demain ou pour la sienne. Elle mange avec les doigts ? Tant pis, je sais qu'elle sait manger avec la fourchette et la cuillère, puis il y a bien des adultes qui mangent le poulet à la main par exemple, et carrément c'est culturel chez d'autres de manger avec les doigts. Il est où le drame en fait ?

Pourquoi ça m'ennuie autant qu'elle se salisse les doigts et donc les habits ? Il y a rien de grave... Alors je prends du recul et ça se passe bien.

 

Qu'est-ce que j'en retire ?

 

Que du positif forcément. Mais pas que...

 

Déjà la relation avec ma fille est plus que merveilleuse, elle a confiance aux adultes qui l'entourent, et elle a confiance en elle.

La maison est en harmonie. On prend beaucoup de plaisir à être en famille, à partager des choses.

Pas de crainte de partir en courses ou dans un parc de jeu sans que ça finisse en colère noire.

L’aisance dans le fait de savoir l'apaiser quand elle est envahie d'émotion. La capacité à répondre à ses besoins quand elle a des chagrins.

Gérer une crise en peu de temps quand ça arrive. La facilité à passer des informations.

 

Le bonheur d'entendre ma fille dire :

"Je suis courageuse maman"

"J'ai pas réussi, mais je "réussira" plus tard"

"Allez mon bébé courage, je suis là, je te protège" en s'adressant à sa poupée

"Tu vas y arriver maman"

"Il faut pas pleurer bébé, ta maman est là" en regardant un dessin animé

"Il faut pas crier monsieur, il faut pardonner, rolala cuila*" toujours sur un dessin animé (*celui là)

"Maman encourage moi  pour que je réussisse!"

 

Elle est aussi détendue, à l'aise, bien dans sa peau, même avec les gens.

 

Alors oui c'est beau tout ça, c'est magique, mais pas vraiment en fait.

C'est beau oui, mais ce n'est pas magique, et j'ai pas hérité des pouvoirs d'Harry Potter, ma baguette magique à moi, ce sont les bouquins.

Et c'est une arme très puissante que d'avoir le savoir, savoir faire et savoir être entre ses mains, et de pouvoir s'en imprégner et apprendre.

L'éducation bienveillante, c'est du boulot, c'est beaucoup de prise de conscience, de remise en question.

C'est revoir sa copie, même sur des choses qu'on jugeait utiles ou "normales".

C'est faire l'effort, chaque jour, chaque heure de se mettre à la hauteur des sentiments de son enfant et de ses besoins.
C'est une gymnastique constante que d'analyser des situations, de prendre du recul et de lâcher prise.

 

Quand je pense que certains croient encore que c'est laxiste comme éducation, ça me laisse vraiment un goût amer.

Il est tellement plus facile de coller une bonne fessée pour décharger son émotion, son énervement, pour SE soulager.

Ou de mettre au coin pour ne pas à avoir à s'expliquer et à discuter, mettre au coin pour ne pas s’embêter à comprendre, à analyser son enfant.

 

Je suis tombée sur un article qui m'a fait froid dans le dos, qui est à l'antipode de l'éducation sans violence, ça s’appelle du "dressage" :

 

On n'arrive pas vraiment à imposer notre autorité à notre petite marmaille? Du calme, voici comment s'y prendre pour mater les indomptables!
Que faire? On fait rasseoir notre petit turbulent autant de fois que nécessaire en conservant notre calme et en parlant le moins possible. Il fait une crise par terre? On l'enlace fermement par derrière et on le remet sur la chaise, toujours en maîtrisant nos émotions. On règle ensuite la minuterie à 1 minute par année d'âge (maximum de 5 minutes). Il se relève? On le fait rasseoir, et on recommence le compte à rebours (il faut faire preuve de constance pour que cette méthode donne des résultats).
Pendant la conséquence, l'enfant doit se trouver dans notre champ de vision, mais pas à côté de nous. Il n'a pas de jouet ni de livre à la main, et la télévision est fermée. S'il tente de nous faire fléchir en nous disant qu'il est calme, on lui répond qu'il pourra se lever quand la minuterie sonnera. Une fois le temps écoulé, on ne revient pas sur son comportement, sauf s'il était grave, par exemple s'il a frappé sa petite sœur ou brisé délibérément le jouet de celle-ci. Dans ce cas, on lui demande s'il se souvient pourquoi on l'a puni et on exige qu'il poste un geste réparateur, comme de lui faire un câlin ou de lui prêter un de ses jouets. Enfin, on félicite notre tout-petit quand il est coopératif et se comporte bien. On lui apportera ainsi une attention positive qu'il voudra répéter.
Source : ici

 

Que dire...

J'ai moi même pratiqué le coin, avant de m'attarder sur l'ENV, mais jamais j'en suis arrivée là.

Tout cet article serait à reprendre, et pousse à réfléchir de la logique, et du bienfait du coin ?

Je vais reprendre quelques phrases (pas toutes sinon l'article fera 10 pages)

 

"On l'enlace fermement par derrière et on le remet sur la chaise" : On se met 10sec à la place de l'enfant qui est envahit d'émotion. Le parent vient de le punir, de le priver de quelque chose, et imaginons que le parent à élever la voix. L'enfant a eu peur, est triste de se voir refuser quelque chose, se met à pleurer, se roule par terre en étant éprouver par des émotions qu'il ne parvient pas à gérer seul, le parent lève encore la voix, le saisi par derrière, ça le surprend, la crise s'intensifie car le parent, au lieu de le garder dans ses bras, pour l'aider à gérer la crise, à se contrôler, à se gérer émotionnellement, le remet au coin.

 

"toujours en maîtrisant nos émotions" : Au contraire, il ne faut pas avoir peur et hésiter à exprimer nos émotions et nos besoins à nos enfants. A leur dire que le comportement qu'ils ont ne nous plait pas, nous fait de la peine, et que nous ne trouvons pas agréable d'agir ainsi, que ça peut faire mal, que l'objet peut se casser par exemple.

Il ne faut pas hésiter à dire "là je suis fatiguée de te voir agir comme ça, je n'ai pas envie de crier, mais comme je suis fatiguée je cris, je te demande pardon, et si nous faisions chacun des efforts ? Je ne cris plus et toi tu me dis ce qui ne va pas, qu'est-ce qui te rend triste ? qu'est-ce qui te fais pleurer ? pourquoi tu as jeté cet objet ?" "Prenons 5min pour voir ce qui ne va pas dans ton comportement et le mien"

 

"l'enfant doit se trouver dans notre champ de vision, mais pas à côté de nous." : Bien au contraire, le fait de l'isoler seul, l'enfant va se sentir repoussé, rejeté. Il est perturbé, en proie avec ses émotions, qu'il ne canalise pas seul et vous l’abandonnez dans un moment ou il a le plus besoin de vous. C'est ce qu'il ressent.

Au lieu de ça, pourquoi ne pas s'isoler avec lui, au calme, parler des sentiments, des émotions, exprimés vos besoins, lui faire exprimer les siens, parler de la situation, de ce qui vient de se passer. Lui demandait comment faire pour l'aider. Ou sinon, le prendre dans vos bras et le tenir de manière à ce qu'il ne se blesse pas et ne vous blesse, pour gérer le gros de la crise et pouvoir dialoguer ensuite si ce n'est ps possible sur le moment.

Si c'est vous qui être en proie à un trop plein d'émotions et que vous sentez que vous n'allez pas vous contrôler (tiens donc, là vous trouvez normal de pouvoir vous énervez, d'être débordé, plein de colère, mais pas votre enfant ?), et bien c'est à vous de vous isoler pour retrouver votre calme, en vous assurant que votre enfant est en sécurité. Revenez quand vous êtes plus calme ! Retourner la situation, au lieu d'isoler votre enfant, isolez vous vous même.

Il est nécessaire d'accompagner l'enfant et non pas de l'isoler seul.

 

"S'il tente de nous faire fléchir" : Pourquoi partir du principe que l'enfant cherche à nous faire fléchir ? A nous manipuler ?

Pourquoi ne pas se dire tout simplement que l'enfant essai d'exprimer un besoin que le parent ignore ou ne comprend pas et qui engendre chez lui un comportement que le parent ne juge pas acceptable, un comportement qui est pourtant normal quand on est terrassé par un océan d'émotion que notre cerveau n'a pas encore la capacité de gérer seul.

 

"on ne revient pas sur son comportement, sauf s'il était grave" : Deux choses. D'un cela veut dire qu'on peut "punir" même si ce n'est pas "grave" (définir la gravité ?). De deux, ne pas expliquer à l'enfant est un manque de communication, et c'est souvent ça qui engendre la crise : la non communication.

 

"on félicite notre tout-petit quand il est coopératif et se comporte bien" : Ici ce qui me choque, ce n'est pas de féliciter son enfant, c'est plutôt les mots employés. Le terme de coopération laisse entendre qu'on exige de l'enfant à se comporter comme nous adulte nous nous comportons (dressage). Mais un enfant n'est pas un mini adulte, il est un adulte en construction. On ne peut pas demander à un enfant de 2 ou 3 ans d'agir comme un adulte qui comprend, analyse, réfléchis aux conséquences (et encore qu'il y a des adultes qui ne font rien de tout cela) Tiens d’ailleurs ne dit on pas qu'on apprend en faisant des erreurs ? Alors laissons nos enfants en faire aussi.

Nous voulons que nos enfants grandissent avec leur personnalité, où nous voulons qu'ils soient façonnés à notre image ?

 

"On lui apportera ainsi une attention positive qu'il voudra répéter" : C'est bien connu, quand on puni au coin pour une raison, l'enfant ne le refera plus. C'est pour ça que le lendemain, le surlendemain et les jours qui suivent, l'enfant est au coin, encore au coin et toujours au coin. Si ça marcher, on aurait à mettre au coin qu'une seule fois.

 

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Pour conclusion

 

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La Maman de Lyli, qui débute, qui boite parfois, mais qui tente ce qu'elle peut pour une éducation non violente et positive.



30/04/2015
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