Le Monde De Lyli

Le Monde De Lyli

Avant, j'étais juste une femme


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Avant j'étais juste une femme et maintenant je suis aussi maman.

 

Avant je ne comprenais pas ma mère, maintenant je l'admire.

Je n'avais aucune notion de la maternité ou de la parentalité, à par ce que j'entendais par ci par là.

Je pensais que je serais telle ou telle mère, que je ferais tel ou tel choix pour mon enfant.

Et en fait, j'ai presque rien fait de ce que j'avais pensé faire.

Déjà je pensais pas que j'allaiterais, et certainement pas plus de 2 ans (et ça dure encore)

Puis quand je voyais les mamans dormir avec leur bébé dans la même chambre, je me disais que je ne ferais pas pareil.

Et en fait, maintenant je me demande comment on peut faire chambre à part ?

 

Avant j'aimais bien aller au cinéma, maintenant si j'y vais 2 fois par an c'est un exploit.

 

Avant j'aimais bien prendre du temps pour moi sans m'organiser, sans me prendre la tête (sport, shooping, bain, ménage, travail, courses...)

J'avais tout le temps qu'il fallait, même le temps de m'ennuyer.

Puis après j'ai rencontré mon mari, et passer du temps à deux était vraiment sympa.

Tout ce que je pouvais faire seule, je le partageais en deux, même le ménage et les autres tâches de la vie quotidienne.

C'était vachement chouette !

 

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Avant j'aimais bien les après midi canapé, avec une couverture et un bol de lait plein de miel pop's, devant une série ou un film culcul-la-praline.

Aujourd'hui j'ai à peine une heure pour faire ça (c'est le temps de la sieste de ma fille), et tout le monde sait qu'un film ne dure pas 1h.

Et surtout que le ménage, le linge et le tris des papiers ne se font pas tout seul.

En général quand je me pose sur le canapé, elle se réveille !

 

Avant j'aimais bien faire des grasses matinée, des très grasses matinée.

Du genre j'aimais bien dormir jusqu'à 11h, trainer jusqu'à midi, manger tranquillement en suivant les jours de repos.

Maintenant les jours de repos, je ne sais pas ce que c'est ?

 

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Avant j'aimais bien ne rien faire à manger le soir, ou commander un truc à manger.*

J'aimais bien avoir des tas de trucs à grignoter dans les placards, le genre de truc qui te tape direct dans les hanches.*

*(Alycia est allergique et l'aire des plats tous prêts ou tout faits est aboli depuis, ainsi que tous produits avec des protéines de lait de vache, de chèvre, de brebis et de soja).

Donc finit la barre de mars ou Twix dans le tiroir pour consoler un chagrin ou une déprime. Ainsi que les pizzas 4 fromages, les hamburger plein de sauces les jours où le frigo est vide, ou que la flemme nous colle à la peau....

 

Avant j'aimais bien dire "Oui" de suite quand on m'invitait à sortir, pour un repas, annif, mariage...

Sauf que maintenant vient avec ça l'angoisse du "qu'est-ce que je vais manger avec Lyli?"

Oui parce que comme j'allaite ma princesse, je fais moi aussi l'éviction de toutes ces protéines de lait, car elles passent dans mon lait et font souffrir ma fille.

 

Avant j'aimais bien avoir le temps de prendre une longue douche.

Ou même allais aux toilettes sans ressembler à Speedy Gonzales.

Je pouvais genre lire des pages de magazine tranquillou, ou un bon bouquin dans un bain.

 

Avant j'aimais bien lire sur le canapé en pleine journée, sans aucun bruit, sans poser mon livre 15 fois dans l'heure.

C'est comme pour téléphoner, j'adorais passais des heures avec les copines au téléphone, sans avoir à dire "attends, attends 2 secondes ne raccroche pas ! Lyli, attention sur cette chaise, tu peux tomber, pose cette fourchette sur la table, laisse cette poubelle fermée et remet ce t-shirt dans la panière à linge que je viens de plier s'il te plait !"

 

Avant j'aimais bien dépanner le planning des collègues (matin, soir, nuit) sans me préoccuper de rien d'autre.

En me disant que de toute façon je me reposerais le week end prochain !

Ou bien rester aussi papoter sur le parking de l'hôpital ou autour d'un café après le boulot, sans penser à aller chercher chouchou à la nounou.

 

J'aimais bien dormir jusqu'à 11h avant de partir au boulot à 13h, ou finir ma nuit à 7h et savoir que je pourrais dormir et comater toute la journée.

Alors que maintenant je me couche vers 9h et le réveil sonne à 13h pour aller chercher la puce.

Et quand je bosse de soir, je me lève vers 7h30 et je rentre du boulot vers 22h, avec une petite fille surexcitée de retrouver sa maman. Troooop facileeeeeee !

 

Avant j'aimais bien ne pas me soucier de ce que je pouvais écouter ou regarder (télé, radio, musique) dans la journée.

"Maman la dame elle a dit Putain, pourquoi elle a dit putain ?? Putain ! Putain !! Putainnnn

Et pourquoi elle pleure ? Et pourquoi elle a mal ?"

" Maman non c'est nul cette musique on peut pas danser, met une autre !"

 

Avant j'aimais bien les diners en tête à tête tous les soirs avec mon homme.

Maintenant on arrive plus vraiment à avoir une conversation sans être cerné de

"Maman, papa regardez, maman papa j'ai vu un oiseau, maman papa qu'est-ce que vous faite ?

Maman regarde tout ce riz par terre, papa j'ai mis de l'eau patout patout, maman il faut laver les mains, j'ai mis plein de sauce tomate"

 

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Mais avant quand j'étais "juste" une femme, je ne savais pas à quoi point je pouvais aimer.

AIMER si fort, au point de supporter tout ce que je ne peux plus faire aujourd'hui et que j'aimais tant hier.

 

Avant je ne savais pas que jouer au ninja pour prendre une douche, (avec après shampoing), aller aux toilettes et m'habiller en 10min pouvait me faire rire.

En fait je ne savais même pas que j'en étais capable, ni que je pourrais en rire le soir avec mon mari.

 

Avant je ne savais pas que j'apprécierais me lever à pas-d'heure la nuit et être émerveillée par tant de beauté et de douceur dans un regard, dans un sourire.

L'émerveillement vient juste après l'exaspération de voir marqué 01:00 sur le réveil (je dois bien l'avouer).

 

Avant je ne savais pas que je pouvais encore plus aimer ces temps que j'ai que pour moi, parce que depuis qu'elle est là je ne peux plus vraiment être seule.

Je savoure le bon bain (avec MA musique, de la mousse, bière ou savon à vous de choisir, et lumière tamisée) comme jamais j'ai pu le savourer avant !

 

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Je ne savais pas que les aprem canapé pouvaient être possible, mais devant un dessin animé et sans le bol de lait, et que c'était pas mal aussi.

 

Avant je n'avais pas forcément le goût d'apprécier une journée bien remplie.

Maintenant quand je me couche, j'ai souvent ce sentiment de satisfaction et d'apaisement.

Et j'adore ces moments de discussion avec mon homme avec ce sentiment de plénitude.

 

Je ne savais pas que j'allais avoir autant de responsabilités dans ma vie, et que j'allais autant en avoir peur que j'allais aimer ça.

Pourtant je fais un métier où les gens ont leur santé entre mes mains, des gens que je soigne au quotidien, dont j'ai la responsabilité.

Mais cette "vie" que j'ai mis au monde, et d'une intensité sans fin, et c'est 24h sur 24, 7 jours sur 7 !

 

Avant je ne savais pas que chaque matin j'aurais une raison unique de vivre et d'aimer.

 

Je ne savais pas que ma vie pouvait être aussi différente et enrichissante.

Et que j'aborderais et découvrirais d'autres sentiments, d'autres émotions...

Par exemple je ne savais pas la patience que j'avais en moi, ni même la grandeur de ma force intérieure.

Je ne savais pas le courage que j'avais pour avancer malgré les obstacles, l'adversité, le doute, la peur.

Parce qu'une maman, quand ça tombe, ça doit pouvoir se relever très vite, fatigue ou pas !

 

Je ne savais pas que je pourrais retrouver le regard de mon homme dans les yeux d'un autre.

Et que je pouvais admirer autant quelqu'un devenir papa.

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Je ne savais pas que je pouvais ressentir autant de fierté d'avoir fait quelque chose dans ma vie. Ni même que la perfection existé.

 

Je ne savais pas qu'une telle aventure, qui est celle d'être parent, pouvait me transporter vers des mondes inconnus.

Attention pas des mondes super pourris, non ceux merveilleux, plein de couleur, pas toujours rose c'est vrai, mais des mondes nouveaux, intéressants.

 

Je ne savais pas que j'aurais si peur de mourir.

Ni qu'il y aurait quelqu'un qui aurait plus besoin de moi, que de quiconque sur terre.

Je ne savais pas que je serais si terrifiée de perdre cette personne.

Et je ne savais pas non plus qu'on pouvait vivre avec une telle peur.

 

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Je ne savais pas non plus qu'on pouvait n'avoir aucun regret d'une chose accomplie.

Je ne savais pas qu'il était possible d'être aussi en paix avec un choix, le choix de l'avoir voulu dans nos vies.

 

Je t'aime ma fille !

 

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09/03/2015
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